Micro Pratique

Alienware 15R4

Une bien belle bête pour jouer

- Damien Labourot

L’Alienware 15 se dote de nouveaux composants qui lui offrent une nouvelle fois ce qui se fait de mieux sur le marché des ordinateur­s portables pour les joueurs. Mais à trop de débauche, Dell n’irait peut-être pas un peu trop loin après tout ?

La gamme Alienware se place chez Dell comme l’excellence de ce que l’on peut produire pour les joueurs. Les machines sont généraleme­nt très bien garnies, mais elles se payent relativeme­nt cher. Notre Alienware 15R4 n’échappe pas à cette règle comme nous allons le voir, puisqu’il dispose de presque tout ce qui se fait de mieux sur le marché des ordinateur­s portables pour joueurs.

Un design « alienwares­que »

Lorsque l’on regarde cette machine, on ne peut s’empêcher de trouver l’ADN de la marque. La tête d’alien est présente sur le dos de l’écran et un second alien positionné au- dessus du clavier fait office de bouton d’allumage ainsi que de témoin à la charge et activité sur la partie stockage. La constructi­on est très bien faite et on retrouve du « soft touch » noir un peu partout, ce caoutchouc épais qui donne une fière allure à notre engin. On appréciera­it que le constructe­ur limite un peu les bandes autour de l’écran car elles sont toujours aussi massives et larges… sans pour autant servir à quoi que ce soit. Alienware oblige, de nombreux éléments sont éclairés comme l e pourtour de l a machine (écran et base), le clavier, le pavé tactile et les fameuses têtes d’alien. En tout, ce sont 13 zones qui sont paramétrab­les au niveau des couleurs, de la luminosité et des effets au sein du Command Center qui a d’ailleurs été revu en profondeur pour avoir une apparence bien plus moderne. Le clavier est un peu excentré, même si visuelleme­nt cela ne se voit pas de prime abord. C’est dû au placement des six touches de macros qui sont à gauche des touches convention­nelles. Quoi qu’il en soit après quelques minutes, on trouve ses marques. Le bruit émis par le clavier est agréable à l’oreille, le toucher l’est tout autant. On a plus de mal avec un détail ergonomiqu­e : le repose-poignet se fait rapidement ressentir à cause de ses arêtes saillantes, ce qui est tout sauf agréable. Le pavé tactile réagit plutôt bien aux différente­s gestuelles, que ce soit avec un ou plusieurs doigts, mais nous ne nous étendrons pas plus puisque n’importe quel joueur ajoutera dès le premier jour une souris.

Une grosse configurat­ion…

Cet Alienware 15R4 sert de vitrine, surtout notre modèle d’essai. On retrouve en effet un Core i 9 8950HK qui offre six coeurs physiques et douze coeurs logiques fonctionna­nt entre 2,9 et 4,8 GHz. Référence K oblige, il peut être surcadencé, notamment dans l’onglet Fusion du Command

Center. La carte graphique n’est qu’une GeForce GTX 1070 avec 8 Go de GDDR5, mais elle aussi est overclocké­e. Au lieu de 1 442 MHz de base, son GPU est cadencé à 1 480 MHz. Le mode turbo bascule quant à lui à 1680 MHz au lieu de 1645 MHz. Un petit plus non négligeabl­e. Quoi qu’il en soit, la partie stockage est de type hybride. On r etrouve un SSD NVMe de 256 Go accompagné par un disque dur de 1 To à 7200 tpm. Enfin, la mémoire vive de notre modèle d’essai atteint 16 Go. L’écran embarque une dalle IPS mate offrant 1920 x 1080 pixels. Cette dalle est estampillé­e G- Sync à 120 Hz. Cela permet pour

rappel de synchronis­er l e débit d’image entre le GPU et l’écran pour éviter les effets de brisure d’image lorsque l’on joue. L’écran offre quoi qu’il en soit une très bonne luminosité et un très bon contraste tandis que les couleurs nous semblent justes. La connectiqu­e est très complète puisque l’on retrouve deux ports USB 3.0 type A, un en type C, un Thunderbol­t 3 (type USB type C aussi), un mini DisplayPor­t, un HDMI 2.0, deux prises jack audio et un connecteur propriétai­re pour relier une carte graphique externe. Ce dernier choix est étonnant de la part de Dell car il nous semble plus judicieux d’exploiter le port Thunderbol­t 3 qui offre une bande passante bien plus large. Toujours est-il que l’on retrouve aussi un port réseau gigabit Ethernet, du Wi-Fi 802.11ac et du Bluetooth 4.1, tous en provenance de chez Qualcomm et de sa gamme Killer.

… pour du jeu à revendre

Pour ce qui concerne les jeux, notre machine est suffisamme­nt bien armée pour rendre fluide n’importe quel titre. Et c’est effectivem­ent le cas dans tous les exemples que nous avions en notre possession.

Tomb Raider calibré en DirectX 12 et en mode Ultra fonctionne à près de 95 images par seconde, Civilizati­on VI est parfaiteme­nt fluide même en très haut niveau de détails, F1 2017 carburant à son tour, tout réglage poussé à son maximum, à près de 130 images par seconde. C’est du haut vol quel que soit le titre employé et cela donne une marge confortabl­e pour pouvoir jouer pendant quelques années sans avoir à baisser le niveau de détails. Et ce niveau de performanc­es se fait dans un niveau de bruit relativeme­nt contenu. En effet, l’évacuation de l’air chaud est clairement audible, mais le système de refroidiss­ement est loin d’être le pire que l’on ait entendu sur un Alienware, le vrombissem­ent étant généré plutôt dans les basses fréquences. Cela est donc peu gênant.

Du changement !

Cet Alienware 15R4 est au f i nal assez conforme à ce que l’on attendait de lui. Peutêtre même trop. Ce n’est pas un problème de performanc­es, loin de là, mais plutôt d’un point de vue design. Les changement­s nous semblent assez peu marqués d’une génération à l’autre depuis quelques années et on se demande quand le constructe­ur repartira enfin d’une copie neuve pour nous proposer un vrai changement. On est en droit en 2018 de vouloir un écran avec des bordures de 2 cm autour de la dalle ou encore d’une découpe du châssis très angulaire… comme la marque le propose quasiment depuis ses débuts. Qui plus est, notre machine de test est bien évidemment le modèle le plus haut de gamme, mais si nous devions retenir réellement un Alienware 15R4, nous nous tournerion­s davantage vers celui proposé à 1 900 €, car l’écart de prix demandé pour le Core i9 et l’écran G-Sync nous semble bien trop important par rapport à ce que ces deux composants apportent concrèteme­nt.

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Le design caractéris­tique des Alienware commence à dater et mériterait de changer un peu…
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 ??  ??   Il est possible de modifier les couleurs sur 13 zones distinctes.
Il est possible de modifier les couleurs sur 13 zones distinctes.
 ??  ??   L’interface Alien Fusion permet d’overclocke­r le processeur et la carte graphique très facilement.
L’interface Alien Fusion permet d’overclocke­r le processeur et la carte graphique très facilement.
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