Micro Pratique

La route sera longue !

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Si l’on doit comparer avec une cour te expérience en AutoLib, la prise en main de notre Nissan Leaf change tout. En plus de sentir le propre (hou quelle médisance), le gabarit de cette « grosse » voiture donne envie de voyager loin. Nous le savions par nos confrères d’Auto Verte, la Leaf est autonome en ville, mais beaucoup moins sur autoroute. Aussi, nous n’avons pas pris le risque de tomber en panne et nous nous sommes donc contentés de trajets urbains et interurbai­ns. Cela ne veut pas dire que la Leaf n’est pas capable de par tir en vacances, mais il faudra alors programmer son itinéraire pour y croiser tous les 110 à 130 km un chargeur de type CHAdeMO afin de récupérer jusqu’à 80% de charge en 60 minutes. Alors même si Nissan pousse ses par tenaires à implanter ce type de bornes, c’est tout de même plus facile de rester en ville. On y trouve au pire une simple prise de courant pour une charge complète en 21 heures, ou bien une prise de recharge type standard 7 kW, voire un boîtier mural installé dans votre parking qui charge alors la Leaf en 7h30. Dans tous les cas, la voiture vous indique le temps restant pour une charge complète et l’appli intégrée permet de mettre en charge ou de couper cette dernière à distance, pour peu évidemment que la voiture soit branchée. Derrière le volant, c’est le silence qui règne, les ados adorent et comparent vos évolutions dans un parking à ceux de toutes les voitures futuristes de leur culture cinématogr­aphique. Et puis, c’est amusant d’être silencieux, sur tout que dans le monde des « thermiques », plus le moteur chante, plus les propriétai­res sont contents. Ici, c’est l’inverse. La Leaf se veut écologique et économique, et pour cela Nissan propose au conducteur plusieurs possibilit­és, comme un mode économie qui va donner moins de puissance, moins d’accélérati­on, plus de récupérati­on d’énergie que le mode normal. Comme l’idée n’est pas de faire la course, on débute en éco, avec le mode le plus « calme » de la boîte de vitesses et on active la ePedal ! Cette petite surprise de Nissan, c’est de conduire en n’utilisant plus qu’une seule pédale. On appuie, on accélère, on lâche progressiv­ement la voiture freine ou, d’un coup et c’est un freinage d’urgence. Plus la décélérati­on sera for te, plus on récupère de l’énergie, mais c’est contreprod­uctif, puisque le but de cette conduite, c’est la souplesse. Et si les premiers kilomètres sont surprenant­s, on finit vite par s’habituer et ne plus s’en passer. La seule difficulté en ville notamment, c’est de doser le freinage, principale­ment pour ne pas surprendre la voiture qui vous suit. L’ensemble permet de gérer efficaceme­nt les consommati­ons d’énergie de la Leaf, pour par exemple pouvoir mettre la clim ou utiliser la pompe à chaleur. Oui, vous lisez bien suivant ce que l’on veut obtenir, pour là aussi améliorer les consommati­ons électrique­s, Nissan a pris le par ti d’utiliser deux solutions. Après une semaine à rouler sans bruit, on se plaît à économiser, à chercher à régénérer le plus efficaceme­nt possible en utilisant le « frein moteur » de l’ePedal. Mais rouler « ver t » n’est pas si facile : bornes de charge en panne, indisponib­les, parking urbain non équipé, sans compter que même en utilisant un abonnement de charge chez AutoLib, rien ne vous garantit que tout se passera bien. Alors oui, le challenge de rouler en maîtrisant sa consommati­on, le plaisir de ne pas faire de bruit, de voir les enfants parler de navette spatiale, c’est bien ; en revanche, avoir peur dès que le tableau de bord indique moins de 40% de charge, passer son temps le nez dans le coffre à choisir le bon cordon de connexion, ou charger sa voiture comme son smartphone, c’est-à-dire dès que l’on peut… c’est tout de même difficile à vivre même quand on a une conscience écologique.

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