Optimisez… pour faire de la retouche photo
La solution la plus répandue dès qu’on commence à prendre beaucoup de photos, c’est Lightroom, édité par Adobe. Autrefois plutôt réservé aux professionnels, l’outil est devenu très apprécié du grand public : Lightroom sait importer, taguer, classer, trait
Texte courant a photo c’est facile… c’est du moins l’idée préconçue qu’on a souvent de cette discipline. Et il est vrai que si on se cantonne au smartphone, ça Signature l’est. Mais dès qu’on quitte cette zone de sûreté, dès qu’on cherche autre chose en passant sur des boîtiers hybrides ou des DSLR, les choses changent. En effet, on se met vite à prendre beaucoup de clichés, et on photographie en RAW pour pouvoir développer ses images via des logiciels spécialisés comme Lightroom, Photoshop, DXO Optics Pro, Cap- ture One, Affinity Photo, DarkTable, etc. Il en existe une ribambelle, gratuits ou payants, mais pas toujours égaux devant la qualité de traitement et les fonctions proposées. Avec Lightroom, le module de dématriçage Camera Raw, est le même que celui de Pho
toshop et Adobe a eu l’intelligence de proposer le duo Lightroom + Photoshop dans un seul pack bon marché, disponible pour une douzaine d’euros mensuels sur le Creative Cloud. C’est sur ce duo logiciel populaire et efficace que nous allons nous concentrer.
De l’histoire ancienne...
Adobe a eu de grosses carences dans ses développements, proposant des outils horriblement mal optimisés et suscitant la colère d’utilisateurs au matériel puissant que des logiciels soi-disant pros n’exploitaient que très superficiellement. Message reçu chez Adobe qui a passé deux ans à travailler avec Intel et a livré en février dernier une mise à jour majeure, indiquant bien prendre au sérieux les besoins d’optimisation des utilisateurs.
Lightroom gère bien le multi-threading
Depuis février 2018, votre Lightroom CC tire pleinement par tie des multiples coeurs de votre CPU. Et plus vous en aurez, plus le
gain sera flagrant. Sur des tâches spécifiques comme l’export par lots, la création des « smart previews » et des « previews 1:1 », les gains sont énormes, entre 20% et 70% selon l e nombre de coeurs disponibles. Attention toutefois, Adobe a travaillé avec I ntel ; si l es Threadripper s d’AMD voient eux aussi des améliorations performances, c’est dans une moindre mesure toutefois et au lieu de se mesurer à un Core i9 7940X à 14 coeurs, un TR 1950X et ses 16 coeurs rivalisent plutôt avec les 8 coeurs d’un i7 7820X. C’est raisonnable, mais compte tenu du nombre de coeurs des puces AMD on aurait espéré plus. Lightroom est clairement optimisé Intel… qu’on le veuille ou non. Pour le reste, Adobe a également amélioré son utilisation de la mémoire, au point de recommander 12 Go pour être optimal. Avant février, on peinait à utiliser plus de 8 Go sous Lightroom, un comble quand on avait 16 Go de DDR installés…
Le GPU n’est pas le seul en cause
Côté GPU, Lightroom CC utilise de mieux en mieux la réser ve de puissance disponible. Toutefois, cette par tie est moins critique qu’en vidéo. En l’état actuel des choses, le gain principal concernera ceux qui utilisent des moniteurs très haute définition (4K ou plus). Le GPU sert à cer tains rendus dans le module de développement, ser t à accélérer la génération des vignettes dans le mode Bibliothèque. Mais en règle générale, à part pour les moniteurs 4K et la génération de multiples vignettes en librairie, les gains sont modestes et imperceptibles. Plusieurs outils pourraient en bénéficier, comme les assemblages en panorama ou en HDR. Attention encore, Lightroom ne supporte qu’un seul GPU et seul l’affichage principal est accéléré. Attention donc si vous avez plusieurs car tes graphiques et plusieurs moniteurs. Inutile d’investir dans des cartes surdimensionnées pour la photo, sauf si votre système vous sert aussi à de la vidéo 4K. Auquel cas, partez sur un GPU avec au moins 4 Go de VRAM, 8 Go ou plus idéalement. Enfin est-il encore besoin de le préciser : en 2018, les disques durs mécaniques n’ont plus qu’un rôle de stockage et d’archivage. Pour la photo, veillez à placer vos fichiers et votre catalogue Lightroom sur des SSD, SATA III au minimum, NvME idéalement.