Compaq Concerto
28 000 FRANCS EN 1983
Si, dès le début de la micro-informatique, on a longtemps cru à la pérennité de la forme classique UC + clavier + écran, nombreux ont été les industriels à parier sur des changements significatifs. Peu enclin à prendre des risques, Compaq opte pour des valeurs sûres avec le Concerto : processeur Intel 486 et OS MS-DOS 6.0 associé au tout nouveau PEN for Windows 1.0. Pour ne pas prendre parti, Compaq ajoute au Tablet PC un clavier plat et amovible qui rend la machine très classique. Pas de reconnaissance de caractères en standard, mais en option. Il s’agit donc en fait d’une machine, ni vrai PC ni vrai Tablet PC, très bien adaptée à des applications commerciales associées à des fiches de saisie par cases pointées. Bien dotée, elle est équipée d’un disque dur de 120 Mo (ou 250) et d’un lecteur de floppy de 3,5 pouces. Le stylet pointeur est d’une excellente précision, mais électronique, donc alimenté par un jeu de piles plutôt exotiques. L’alimentation principale est assurée par une batterie NiMh performante (elle fonctionne encore). Les Tablet PC étaient donc assurément destinés à des applications professionnelles, souvent associées à des OS spécifiques où elles continuent à bien se vendre. Mais c’était sans compter la modernité, le bonheur d’inventer et de réinventer des constructeurs. Aujourd’hui, les smartphones, les tablettes, les hybrides, et même les PC tout-en-un ont tous un écran tactile. Mieux : quand Steeve Jobs lançait l’iPad, il disait haut et fort que le stylet était mort. Pourtant, quelques années plus tard – en 2018 pour être précis –, même l’iPad grand public est compatible avec le stylet… marqué d’une pomme.