Les meilleurs outils numériques pour les collectionneurs
Grâce au Web, même les collectionneurs passionnés des plus obscurs domaines peuvent trouver informations pointues, collègues avec qui échanger et objets à accumuler. Surtout, les outils numériques permettent de tenir à jour l’inventaire de ses possessions
Grâce au Web, même les collectionneurs passionnés des plus obscurs domaines peuvent trouver informations pointues, collègues avec qui échanger et objets à accumuler. Les outils numériques permettent de tenir à jour l’inventaire de ses possessions, de les classer, d’effectuer rapidement des recherches, etc.
1 Des logiciels et des applis pour tout gérer…
Aux débuts de la collection assistée par ordinateur, l es principaux outils étaient – et restent encore pour cer tains – un tableur (généralement Excel) ou, moins simple à prendre en main mais encore plus performant, un gestionnaire de bases de données comme celui inclut dans la suite bureautique Microsoft Works, ou le plus professionnel Access du même éditeur – pour une alternative gratuite, tournez- vous vers Base, qui fait partie de la suite Libre Office. Efficaces, ces solutions demandent un petit effort pour s’adapter à la nature de la collection – des modèles de fichiers s’échangent d’ailleur s sur l es f or ums et sites spécialisés. D’autres solutions, déjà prêtes à l’emploi, sont aussi disponibles. Citons notamment Numento, dont une seconde version devrait voir le jour sous peu. Cette base de données permet de lister précisément les objets en votre possession, avec description, informations diverses (le prix payé par exemple) et éventuellement une photo – piochée sur le Web ou prise par vous-même –, de façon à éviter les doublons, à connaître précisément ce qui vous manque, etc. Même principe pour CollectorZ ou MyCollections ( hélas en anglais uniquement), le second ayant le mérite d’avoir aussi été décliné sous forme d’application pour smartphone.
2 …et d’autres plus spécialisés
Bubble pour l es bandes dessinées, MyMovies pour les films, Discogs pour les disques vinyles, NumisBase pour les pièces de monnaies (et EURik si vous êtes spécialisé dans l es seules pièces d’Euro) et Numizon pour les billets, MyGame collection ou Ludexo pour les accros aux jeux vidéo, l’excellent Calibre pour les bibliothèques… les collections les plus populaires ont en général droit à leurs applications spécialisées. Le principe est identique à celui des logiciels généralistes, à cette différence importante que ceux-ci intègrent des bases de données très complètes sur le domaine en question – cela s’applique notamment très bien aux biens manufacturés, pour lesquels des catalogues quasi exhaustifs ont été créés au fil des années. La saisie des données concernant vos trésors en est ainsi très simplifiée : il suffit d’aller piocher dans l’application toutes les informations les concernant – au pire en effectuant une
recherche multicritère, au mieux en scannant le code-barres avec votre webcam ou l’appareil photo de votre smar tphone. Car bien sûr, la révolution des tablettes et des smar tphones est passée par là et la plupar t de ces logiciels se déclinent aussi en applications pour appareils mobiles, vous permettant d’emporter vos informations en tous lieux – salons de collectionneurs ou vide- greniers par exemple. Dans cer tains cas, l’appareil photo peut aussi servir à une reconnaissance visuelle de l’objet : c’est par exemple le cas de Coinoscope, pour les pièces de monnaie. Enfin, citons le travail de l’éditeur spécialisé Mobile- Collection ( www. mobilecollections. fr), qui publie une dizaine de petites applications Android et iOS bien pensées pour les timbres, les capsules de Champagne, les monnaies ou encore les voitures miniatures, ainsi que la plus généraliste MC-Collections.
3 Créer sa base de données mobile
Vous ne trouvez pas votre bonheur dans les applications spécialisées ? Avec un peu d’huile de coude, vous pouvez créer un cadre pour saisir la description de vos objets sur Memento Database, l’un des plus simples et des plus performants gestionnaires de bases de données pour Android ($9,99 dans sa version complète). En outre,
une version pour PC est aussi disponible, avec synchronisation automatique de vos bases – cela fonctionne aussi avec le tableur en ligne Google Sheets, Memento Database étant compatible avec le format CSV.
4 Partager ses collections
Amasser, c’est bien, mais faire profiter de sa collection au monde entier, c’est mieux. Pas besoin de coder le HTML couramment pour créer un petit site Web : Wix, Wordpress ou encore Weebly (l’un des plus simples) sont des outils gratuits qui permettent, par simple glisser/déplacer, de mettre en place une vitrine pour ses plus belles pièces. Un blog peut aussi faire l’affaire, notamment Tumblr qui donne la par t belle à l’affichage de photos, tout comme un album en ligne comme Picasa ou Flickr. Il y a même encore plus simple : le réseau social Instagram ne sert pas qu’à afficher à la face du mode des moues boudeuses et des menus de restaurants.
À ces outils généralistes, on peut préférer un espace en ligne spécialisé dans le stockage des collections de ses membres. La solution francophone la plus avancée est probablement CollecOnLine, plateforme assez souple s’adaptant à tous types de collections fonctionnant comme un album photos à remplir et à renseigner ; vous pouvez ensuite choisir avec qui vous partagez vos trésors, conserver cer taines informations secrètes (l’estimation de la valeur des objets par exemple), vous constituer un réseau d’ « amis » , etc. Enfin, certaines des applications pour smartphone évoquées plus haut disposent aussi de fonctions de par tage de sa collection, visible par ses seuls proches ou par l e monde entier.
5 Chercher des collègues
Grâce à Google, le scalaglobuphile se sent moins seul. En cherchant un peu, il arrivera à trouver un autre scalaglobuphile pour échanger sur leur passion commune, les boules de rampes d’escalier. De fait, il existe des forums spécialisés sur à peu près t outes l es passions – même s’il faut parfois se lancer dans la langue de Shakespeare, les plus grandes communautés de collectionneurs échangeant souvent en anglais. De la même façon, Facebook regorge de groupes, publics ou privés, où se retrouvent tintinophiles, philatélistes et autres saponiphiles (collectionneurs
de savonnettes). Mais le plus grand réseau de collectionneurs est sans doute Colnect, qui édite plus de 25 catalogues divers – télécartes, timbres, monnaies, etc. Après création d’un compte, vous pouvez cocher les objets que vous possédez mais aussi en proposer à la vente ou à l’échange, ou encore chercher la perle rare auprès des autres collectionneurs qui partagent votre passion.
6 Dénicher la perle rare
L’essor du Web a de toute évidence ouvert un champ du possible quasi infini pour les collectionneurs. On pense bien sûr à eBay ( même si, contrairement à la légende, le site de ventes aux enchères n’a pas été créé pour satisfaire la collectionnite de la femme de son créateur, passionnée de petits distributeurs de bonbons Pez),
Rakuten ( anciennement PriceMinister) ou encore à Leboncoin, qui permettent de vendre et d’acheter, entre par ticuliers ou auprès de professionnels, à peu près tout ce qui peut se collectionner. Mais ils sont loin d’être les seuls. Le site Delcampe. net prend notamment un essor import ant ces der nières années : spécialisé dans les objets de collection (il en recense 85 millions), il est très prisé des vendeurs amateurs car ses commissions sont inférieures à celles ponctionnées par eBay. Très présent sur le front publicitaire et alléchant au premier abord, Catawiki jouit néanmoins d’une réputation sulfureuse, et s’avère risqué tant pour les acheteurs que pour les vendeurs.
Au- delà de ces sites généralistes, la plupart des domaines de collections disposent de une ou plusieurs plateformes – il est souvent nécessaire de maîtriser à minima l’anglais – très spécialisées, mettant en contact acheteurs et vendeurs du monde entier, souvent sous forme d’enchères. Les entomologistes se rendront ainsi que The InsectNet Marketplace, les amateurs de whiskies visiteront Whisky Hammer et les conchyliophiles ShellAuction. net, mais il est sûr que quelle que soit votre passion, y compris si elle est confidentielle, vous pourrez trouver votre bonheur quelque par t sur le Web.
7 Enchérir IRL
Face à la concurrence du Web, les professionnels des enchères passent doucement au numérique et de nombreuses ventes sont répertoriées sur le site Interencheres. com. Dans le meilleur des cas, vous pourrez même assister en direct aux ventes via une webcam, et déposer des enchères comme si vous étiez dans la salle – quelques ralentissements techniques posent encore parfois problème et attention, le service est payant (3,6 % des montants engagés). Sinon, il est généralement possible d’envoyer au commissaire-priseur, avant la vente, des ordres d’achat fixes sur cer tains objets qui pourraient vous intéresser.