Micro Pratique

Alienware Aurora 10 Ryzen Edition

- Damien Labourot

Une brute pour joueurs extrêmes

L’Aurora 10 d’Alienware est proposé avec un processeur Ryzen de dernière génération ainsi qu’une GeForce RTX 2070 de nVidia. Une vraie bête de course qui avalera n’importe quel jeu avec tous les niveaux de détails activés. Si le tableau semble idyllique de prime abord, tout n’est pas parfait.

La gamme Alienware Aurora représente le savoir-faire de Dell. Une sorte de vitrine technologi­que où le constructe­ur ose intégrer tous les composants haut de gamme de ses partenaire­s: Intel, nVidia mais aussi AMD. Depuis le retour en grâce de ce dernier, Dell n’hésite plus à proposer des ordinateur­s équipés de ses processeur­s, mais aussi de ces cartes graphiques. L’Aurora 10 n’échappe pas à cette règle et se voit ainsi doté d’une « Edition Ryzen ».

L’Aurora, on aime ou on n’aime pas !

Le châssis de cet Aurora ne change pas par rapport à celui que l’on a testé dans Micro Pratique n°281 (Aurora R9). Il a une forme assez particuliè­re, oblongue, et sa façade accueille toujours la connectiqu­e. Nous avons hérité de sa variante « Dark Side of the Moon », c’est-à-dire la plus sombre, mais ce PC existe aussi dans les tons clairs (Lunar Light). Toujours est-il que ce boîtier si particulie­r ne permet que deux visions: on aime ou on n’aime pas. À chacun de se faire faire sa propre opinion, mais d’un point de vue technique, il est très bon et bien pensé. Le montage à l’intérieur est toujours aussi soigné, une vraie marque de fabrique pour le constructe­ur.

Si Dell propose un système de refroidiss­ement liquide sur les versions Ultra haut de gamme, ce n’est pas le cas de notre engin et on va le dire tout de suite: cela nous a manqué cruellemen­t. En effet, le bruit en charge généré par le processeur est trop présent à notre goût. Les joueurs vous diront certaineme­nt qu’ils s’en moquent car ils portent un casque lorsqu’ils jouent. Nous aurions tendance à dire que c’est plutôt un impératif!

On peut vraiment travailler avec…

Ce bruit généré en charge s’explique. Le processeur Ryzen 3700X d’AMD présent est un monstre de performanc­es avec ses huit coeurs (et 16 fils d’exécution) dont la fréquence maximale peut atteindre les 4,4 GHz hors overclocki­ng. Cela permet de nombreux usages, notamment dans le rendu 3D ou les calculs scientifiq­ues intenses où AMD a repris les devants sur Intel. Du coup, nous avons passé un long moment à l’utiliser pour du montage vidéo ou encore des calculs de rendus 3D et force est de constater que les temps de travail raccourcis­sent ou alors permettent de charger un peu plus dans les effets. Certains seront d’ailleurs tentés d’utiliser aussi la puissance du GPU pour gérer ce qui est pris en charge par la carte graphique pour gagner encore de précieuses minutes.

Le seul réel regret de notre configurat­ion vient de la partie stockage. En effet, si Dell a bien pensé au SSD NVMe pour installer Windows, sa capacité de 256 Go est un peu juste. Surtout lorsque l’on voit que le constructe­ur propose de doubler cette capacité pour une cinquantai­ne d’euros en conservant le disque dur de 1 To.

… Mais surtout on peut jouer fort!

Le domaine de prédilecti­on de ce PC reste avant tout le jeu. Et force est de constater que l’exercice des jeux vidéo est vraiment le lieu où notre grosse configurat­ion s’éclate. La GeForce RTX 2070 Super de nVidia donne la sensation de ne jamais être à bout de souffle quel que soit le jeu, quels que soient les réglages retenus. Tout est beau et tout est fluide, même lorsque l’on active le raytracing dans la poignée de jeux compatible­s. Certes, cela fait toujours aussi mal en termes d’images par seconde, mais la chute est bien contenue.

Pour exemple, Shadow Of the Tomb Raider passe de 89 à 49 ips en Full HD… (avec tous les détails graphiques calés en Ultra) mais cela reste parfaiteme­nt fluide. Il n’y a que si l’on connecte ce PC sur un écran 4K que ses grandes soeurs RTX 2080 Super ou Ti peuvent avoir encore un réel intérêt. On a testé d’autres titres, toujours en mettant les détails à fond et même en ajoutant toutes les options d’anticrénel­age, la bête ne s’est pas laissée dompter.

La connectiqu­e est très complète

La connectiqu­e proposée par notre machine d’essai est complète. On a droit à des ports USB 3.1gen 2, des ports USB type C (en façade et à l’arrière). Il ne manque qu’un port comme le Thunderbol­t 3 pour être vraiment au top de ce qui est disponible à ce jour. Mais cela doit rester une option pour les machines équipées de processeur­s Intel pour l’instant, ce qui est dommage. On aurait aussi apprécié de trouver un port réseau à 5 Gbit/s plutôt qu’un simple gigabit Ethernet pour préparer un peu l’avenir. Mais il faudra là encore patienter jusqu’aux prochaines génération­s d’Aurora pour en trouver certaineme­nt.

Il a (presque) tout dedans…

Si l’on ne devait retenir que la configurat­ion pour la note finale, on serait proche du sansfaute, si ce n’est ce bruit désagréabl­e en charge en provenance du processeur et les quelques manques çà et là du côté du stockage ou de la connectiqu­e. Bien sûr, à 2000 €, cet Aurora mériterait d’être parfait, tout comme les accessoire­s qui l’accompagne­nt. Et sur ce dernier point, on ne peut pas vraiment dire que Dell fasse d’efforts! Le clavier et la souris filaire fournis avec cet Aurora 10 ne sont pas du tout à la hauteur et n’ont rien à voir avec le reste de la machine. Ils iraient parfaiteme­nt avec n’importe quelle configurat­ion Inspiron d’entrée de gamme. Une erreur de casting assurément. Vous l’aurez compris, avec l’achat de cet ordinateur, il faudra concéder à dépenser encore une bonne centaine d’euros pour une souris laser ainsi qu’un clavier plus confortabl­e. Vous voilà prévenu!

Oui, cet Aurora 10 « Edition Ryzen » offre des performanc­es de haut vol grâce à son gros processeur d’AMD ou sa très bonne carte graphique en provenance de nVidia, mais il y a encore quelques détails à revoir pour atteindre la perfection.

 ??  ?? ▲ La connectiqu­e est particuliè­rement complète, il ne manque qu’un Thunderbol­t 3 pour être vraiment parfait.
▲ La connectiqu­e est particuliè­rement complète, il ne manque qu’un Thunderbol­t 3 pour être vraiment parfait.
 ??  ?? ▲ Avec son design un peu spécial, l’Aurora 10 ne se fera pas que des amis…
▲ Avec son design un peu spécial, l’Aurora 10 ne se fera pas que des amis…
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 ??  ?? ▲ Le montage de l’Aurora 10 est particuliè­rement bien soigné et chaque centimètre carré est exploité.
▲ Le montage de l’Aurora 10 est particuliè­rement bien soigné et chaque centimètre carré est exploité.
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▲ La version Lunar Light offre des tons plus clairs si jamais le sombre n’est pas à votre goût.

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