Micro Pratique

Smartphone avec style(t) Motorola•Moto G Pro

Semblant vouloir marcher sur les plates-bandes de Samsung et ses Galaxy Note qui sont associés à un stylet, le constructe­ur américain Motorola propose un accessoire beaucoup plus simple pour son modèle de milieu de gamme, le Moto G Pro.

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Jusqu’ici, le fabricant sud-coréen Samsung était le seul à proposer un smartphone accompagné d’un stylet. Celui-ci s’est d’ailleurs perfection­né au fil des versions des Galaxy Note auxquels il est associé. De simple bâtonnet en plastique, il s’est transformé en un vrai outil de productivi­té permettant à son propriétai­re de faire défiler les diaporamas, de déclencher les photos à distance et de rendre bien d’autres services. Chez Motorola, avec le Moto G Pro, ne vous attendez pas à pouvoir en faire autant. Non, ici, le stylet est une tige mêlant plastique et métal permettant de faire des dessins et de prendre des notes, mais c’est tout. Dès son extraction de son fourreau, le système lance l’applicatio­n Moto Notes que le mobile soit en veille ou non. Dans ce premier cas, c’est plutôt pratique et évite d’avoir à déverrouil­ler l’appareil pour prendre des notes immédiatem­ent.

Le design du smartphone Motorola Moto G Pro est agréable. Ses lignes sont appréciabl­es et sa prise en main est tout à fait satisfaisa­nte. Son dos profite d’un revêtement dont la couleur (bleu indigo, seule disponible) varie selon les reflets des sources de lumière venant se poser dessus. Notez que le mobile est livré avec une coque de protection, ce qui évite d’avoir à repasser chez l’accessoiri­ste pour lui assurer de garder tout son éclat. Un bon point. Notez que le Moto G Pro est protégé contre les éclaboussu­res. C’est toujours ça, même si on préfère une vraie certificat­ion IP68 pour pouvoir l’immerger sans dommage. C’est le cas du Sony Xperia 10 II testé dans ce numéro (voir page 29) et proposé à peu près au même prix. Le lecteur d’empreintes est situé au dos du smartphone. Il s’est révélé parfaiteme­nt efficace au cours de notre phase de tests. À proximité, il y a les capteurs photo. Ceux-ci sont au nombre de trois. Le module principal est un 48 Mpx capable de passer en mode 12 Mpx pour un maximum de détails. Il y a également un capteur de 16 Mpx pour faire du grand-angle et un dernier de 2 Mpx pour les prises de vue en mode macro. Les photos produites avec le Moto G Pro sont de très bonne facture. En effet, il livre des images extrêmemen­t bien détaillées avec une colorimétr­ie réaliste sans saturation. Les photos de nuit sont un peu plus délicates, mais tout à fait honorables pour ce prix. Les macros sont appréciabl­es, car là aussi comprenant de nombreux détails et une mise au point difficile à prendre en défaut.

Pas vraiment un monstre de puissance

Équipé d’une puce Qualcomm Snapdragon 665 avec (seulement) 4 Go de mémoire vive, comme le Sony Xperia 10 II, le Moto G Pro est sérieuseme­nt distancé par les concurrenc­es Xiaomi Redmi ou realme X6 Pro, par exemple comprenant plus de RAM et un SoC aussi plus puissant. On a donc droit à quelques lancements d’applicatio­ns qui peuvent être un peu lents, même s’il n’y a rien de rédhibitoi­re. Vous pouvez essayer de jouer avec le Moto G Pro, mais inutile de compter activer tous les détails et d’avoir une avance sur les adversaire­s. Au mieux, vous pourrez suivre la partie. L’écran du smartphone est convenable même s’il s’agit d’une dalle IPS. La luminosité est plutôt bonne. Les angles de vision sont supportabl­es et la colorimétr­ie est agréable à l’oeil. Le tout est animé par une batterie d’une capacité de 4000 mAh. Cela lui permet de tenir une journée et demie, selon nos usages. Il accepte la recharge « rapide » 18 watts, mais fait moins bien sur ce point que la concurrenc­e chinoise supportant le standard 30 watts.

Avec son Android réduit à l’une de ses plus simples expression­s (Android One), le Moto G Pro propose des applicatio­ns Google et un très bon suivi des mises à jour. Globalemen­t, le smartphone ne fait pas d’étincelles, mais se révèle un bon élève pour la photo, mais pas pour ses performanc­es brutes.

Sylvain Pichot

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