• Cowboy V3, le vélo pour ceux qui aiment le vélo p. 78
Troisième itération pour le vélo belge de chez Cowboy. Même look, même appli et pourtant beaucoup de changements et de projections dans l’avenir pour ce vélo. En selle!
Cowboy ne fait pas comme tout le monde et, depuis sa première version, annonce fièrement proposer un vélo facile, efficace, mais surtout un vrai vélo ! comprenez qu’il est à l’opposé de son confrère de dossier le X3 de VanMoof (en page 80). Chez Cowboy, on aime les sportifs et ceux qui veulent faire un effort pour aller d’un point A à B.
Le passage de la version 2 à la troisième génération du Cowboy se veut visuel, technique et applicatif, mais aussi commercial avec un abonnement. Visuellement, la marque change ses pneus, enrichit sa gamme d’accessoires ; techniquement, elle apporte une assistance revue. Pour ce test, la marque nous a proposé un prototype de la version 3, il se peut donc que certains « détails » changent avec les versions livrées. Mais c’est presque sans surprise que nous retrouvons un Cowboy noir mat, la couleur d’origine de la marque, mais qui se décline aussi avec cette version en gris et blanc, toujours mat. Si la nouvelle monte pneumatique ne change pas visuellement ou pas vraiment, c’est la présence de garde-boue qui nous enjoue! Terminé la queue-de-renard dans le dos en cas de pluie, ou la quête d’un accessoire qui convient: pour moins de 100 €, vous aurez l’accessoire qui sauve votre journée. Au niveau visuel, s’en est terminé, car tout le reste se trouve ailleurs.
V2 ou V3 ? Difficile à dire en un coup d’oeil !
Techniquement, la V3 ne change pas vraiment, puisque l’on retrouve un moteur arrière, des freins hydrauliques et une position assez sportive. Quand on culmine à 1,71 m comme votre serviteur, la position n’est pas trop sportive ; pour les plus grands, il faudra remonter la potence en même temps que la selle pour ne pas avoir l’impression d’avoir les mains au niveau de l’axe de roue. Le design et la finition donnent le sourire, comme le poids contenu qui permet d’utiliser le vélo en dépannage sans assistance. La technique de Cowboy, c’est d’utiliser une assistance variable dotée d’une IA. Grâce à un capteur glissé dans le pédalier, le vélo sait que vous faites un effort et ajuste l’assistance électrique à votre effort. Encore et toujours jusqu’à 25 km/h, c’est-à-dire la limite imposée par l’homologation française. On reprochait à la marque un manque d’aide au démarrage, c’est le plus du V3 qui lâche les chevaux de l’assistance dès la première grosse pression sur les pédales. Cela permet de démarrer plus vite et plus facilement en ville et en montée de réussir ses démarrages sans forcer. Sauf qu’après, il faut pédaler pour être assisté, ne comptez pas pédaler dans le vide et rouler tranquillement à 25 km/h,
ce n’est pas le genre de la maison. Ici on découvre ou redécouvre que le Cowboy reste en V3 fidèle à sa réputation d’être le vélo assisté fait pour ceux qui veulent faire du vélo! Ne comptez pas avoir un cardio au repos et filer à 25 km/h en ville. C’est d’ailleurs le reproche que l’on pourrait faire à la marque. Malgré l’amélioration au démarrage, il manque encore et toujours un bouton turbo au guidon pour les soirs où l’on ne veut pas pédaler dans une côte ou simplement les jours de flemme. Car pédaler sur un Cowboy a vraiment quelque chose de sympa et, surtout, on fait du sport avec une aide bienveillante quand on se met à pousser sur les pédales. Mieux: l’usage d’une assistance variable, la présence d’une courroie pour la transmission et d’un moteur arrière, font que l’ensemble est très doux et que l’on a l’impression qu’un gentil géant vous pousse en douceur.
Pas d’avenir sans smartphone
Côté technologie, le Cowboy ne vit pas sans smartphone, ou alors si…. mais sans assistance. De base, mais on peut désactiver la fonction, le vélo détecte le téléphone et son appli, se mettant en route à votre approche. L’appli sert de tableau de bord, de GPS optimisé vélo, de centre de contrôle du vélo et de clé! Cela implique qu’il faudra toujours avoir son téléphone sur soi pour utiliser le Cowboy avec assistance. Une fonction indique le niveau d’énergie restant, ainsi que l’autonomie estimée, le tout avec un vumètre qui affiche le niveau d’assistance instantané. C’est assez simple et l’appli permet même de retrouver le vélo via sa localisation. D’ailleurs, cela fait partie de la nouvelle fonction avec deux niveaux d’assurance par abonnement qui permettent d’activer les alertes de déplacement du vélo, associé pour l’occasion à une assurance vol et même, pour l’option la plus onéreuse, l’assurance dommages.
Le Cowboy, c’est le sportif de la bande et un produit qui dénote dans le monde des VAE. Mais aussi agréable et intéressante soit l’approche de la marque, les défauts sont encore là: toujours pas de boulonnerie antivol, notamment sur les roues ; la position de la batterie ne permet pas de greffer tous les porte-bagages du marché; la sonnette est toujours aux abonnés absents; et l’autonomie n’est que de 70 km maximum. Malgré tout, pour cette dernière avec nos déplacements urbains et malgré une « grosse » montée, elle se montre suffisante pour assumer deux fois nos 32 km journaliers, soit bien plus que l’usage actuel des vélos urbains, même quand les usagers boudent les transports comme en cette rentrée 2020. Acheter un Cowboy, c’est vouloir un vélo qui vous force à faire des efforts et qui les récompense avec une belle assistance électrique. L’ensemble est efficace, la qualité au rendez-vous, mais le concept est différent de ce que propose une grande partie du marché des VAE qui abusent de leur assistance. À méditer selon vos usages et vos envies, le Cowboy c’est un vélo coup de coeur.