Micro Pratique

Asus RoG Phone 3

- Damien Labourot

Avec son RoG Phone 3, Asus produit une nouvelle fois un smartphone dédié aux joueurs. S’il est nettement plus sage à l’extérieur, il n’en reste pas moins un monstre à l’intérieur. Le constructe­ur n’oublie pas non plus sa batterie d’accessoire­s pour le métamorpho­ser.

Après le Zenfone 7 que nous avons testé le mois dernier dans Micro Pratique n°291, passons au RoG Phone 3 d’Asus. Pour rappel, la marque a fait le choix de se recentrer sur les smartphone­s haut de gamme avec une vraie valeur ajoutée et a arrêté toutes les autres gammes où elle n’apportait rien de plus que les autres. Force est de constater que cela fonctionne avec sa ligne RoG Phone avec déjà deux itérations qui ont fait parler d’elles, notamment grâce à ses performanc­es mais aussi par la possibilit­é de métamorpho­ser le téléphone grâce à des accessoire­s.

Un design plus convention­nel

Pour cette troisième génération, le constructe­ur propose un design nettement plus sage. Exit le dos hyper agressif et très typé et bonjour au dos lisse! La marque conserve tout de même son logo rétro-éclairé (réglable via logiciel). En faisant le tour de l’écran, on s’aperçoit que le constructe­ur a conservé ou amélioré certaines parties. Ainsi, on conserve deux haut-parleurs en façade situés de part et d’autre de l’écran. Deux « Air triggers » sont situés sur la tranche droite, et font office de gâchettes lorsque l’on joue et qui tombent parfaiteme­nt sous les index. Sur l’autre tranche latérale, on retrouve le connecteur propriétai­re permettant de connecter les accessoire­s et un unique port USB type C est situé au pied de l’écran. La prise jack a été supprimée mais le constructe­ur fournit un convertiss­eur USB vers mini-jack dans la boîte.

En façade, on dispose d’un grand écran de 6,59 pouces qui n’est pas percé pour accueillir une caméra, le capteur étant situé au-dessus de l’écran. La dalle est de type AMOLED en provenance de chez Samsung, comme pour le Zenfone 7. Elle offre une définition de 2340 x 1080 pixels, soit une densité de 391 pixels par pouce. Le rendu colorimétr­ique est calibré d’usine afin d’offrir un delta E inférieur à 3. Le contraste est très élevé tout comme la luminosité, on dispose de noirs particuliè­rement profonds et ce smartphone pourra être utilisé en plein soleil sans le moindre problème. Mieux encore, il reflète assez peu. Enfin, dernier petit détail, le taux de rafraîchis­sement de la dalle peut grimper jusqu’à 144 Hz lorsque les jeux ou applicatio­ns sont compatible­s.

Des grosses performanc­es

Pour seconder cet extérieur assez sage, Asus ne fait aucun compromis sur les performanc­es, quitte à en faire peut-être un peu trop. On dispose de la plus grosse puce de chez Qualcomm : le Snapdragon 865+ est surcadencé d’origine et peut aller jusqu’à 3 GHz, lorsque le mode performanc­es est activé (mode X). Cette puce, compatible avec la 5G, est secondée par 16 Go de mémoire… ce qui nous semble un peu exagéré. On aurait tendance à privilégie­r le second modèle proposé par le constructe­ur qui, avec « seulement » 12 Go, permet de grapiller quelques euros au passage sans anicroches du côté de performanc­es brutes.

En jeu, à vrai dire, nous n’avons pas trouvé de titres montrant un manque. Tout est parfaiteme­nt fluide et l’on apprécie réellement les qualités de l’écran et son rafraîchis­sement à 144 Hz. On apprécie aussi l’énorme batterie de 6000 mAh qui permet de jouer longtemps ! En effet, même en jouant, il est possible de tenir plus de 8 heures. Notez que la recharge rapide est de la partie et qu’il faudra environ 1 heure et 40 minutes pour recharger intégralem­ent le smartphone, Asus fournissan­t le chargeur de 30 watts dans la boîte. Comme sur le Zenfone 7, le constructe­ur dispose d’un mode de charge qui s’adapte à votre manière de fonctionne­r. Il utilisera la charge lente puis accélèrera avant votre réveil, le but étant de protéger la durée de vie de la batterie.

Des accessoire­s qui changent tout

Comme pour les génération­s précédente­s, Asus développe une série d’accessoire­s étonnants pour son smartphone. En premier lieu, vous trouverez l’AeroActive Cooler 3 fourni dans la boîte. Il s’agit d’un petit ventilateu­r qui vient se plaquer à l’arrière du mobile et qui permet de réduire la chaleur émise de quelques degrés. Pour cette troisième génération, Asus a revu un peu le design et lui offre une béquille permettant de poser le téléphone sur une table. La baisse de températur­e permet de conserver plus longtemps la puce principale à ses plus hautes fréquences.

Vient ensuite le TwinView Dock 3 qui permet d’installer le smartphone dans un châssis disposant d’un second écran et permettant alors de les combiner. L’écran inclus dans cette station d’accueil est exactement le même que celui du smartphone (même diagonale, même qualités). On dispose d’un petit ventilateu­r caché à l’intérieur qui va venir remplacer le GameCool 3 ainsi qu’une batterie additionne­lle de 5000 mAh. Certains jeux permettent de tirer parti de cette configurat­ion comme Asphalt de Gameloft. On dispose alors d’un écran principal et d’un second qui offre des données supplément­aires. Notez d’ailleurs qu’Asus met à dispositio­n un kit de développem­ent pour tirer parti de ses avancées et travaille aussi directemen­t avec les développeu­rs d’Unity, le célèbre moteur de jeu. Sachez aussi qu’Asus permet d’exploiter – si les jeux sont compatible­s – deux comptes d’un même jeu en parallèle. On a essayé avec Pokémon Go et cela s’avère parfaiteme­nt fonctionne­l. On regrettera d’ailleurs qu’il n’y ait pas un mode portrait activable dans les paramètres… Quoi qu’il en soit, ainsi configuré on se retrouve avec une espèce de grosse DS ultra-performant­e.

Et puis il y a la manette, Kunaï 3, qui peut être utilisée sous sa forme normale ou démontée en exploitant la coque spéciale! Celle-ci vient alors entourer l’écran et l’on glisse les deux pads de part et d’autre du smartphone un peu comme les Joycon de la Switch de Nintendo. C’est très pratique. Surtout, une fois assemblé autour du téléphone, l’ensemble peut prendre place dans le TwinView Dock 3.

Des tarifs un peu élevés

Attention, les accessoire­s produits par Asus ne sont pas donnés et vont rapidement faire grimper l’addition. Le smartphone seul avec ses 12 Go de mémoire et 512 Go de stockage par défaut coûte à lui seul déjà 999 € (1 199 € dans la version 16 Go) avec le GameCool, une coque de protection et le chargeur rapide de 30 watts inclus dans la boîte. Le TwinView Dock 3 est vendu 250 €, le Gamepad coûte 160 €… Bref ça grimpe vite ! Maintenant que cela est dit, que penser du RoG Phone 3? C’est un smartphone assez unique et qui a tous les arguments pour plaire à ceux qui ont l’optique de jouer dès que l’occasion se présente. Il a gagné en sobriété par rapport à la génération précédente, ce qui est plutôt une bonne chose et son tarif ne crève pas les plafonds et se place bien en face des autres mastodonte­s du marché avec une vraie valeur ajoutée. Le traitement logiciel produit par la marque est bien senti, bien pensé et tout tombe assez naturellem­ent sous les doigts sans que cela semble de trop. De notre côté, on l’a rapidement adopté dans son TwinView Dock 3….

 ??  ?? ▲ Bien plus sage d’extérieur, mais toujours aussi véloce à l’intérieur.
▲ Bien plus sage d’extérieur, mais toujours aussi véloce à l’intérieur.
 ??  ?? ▲ Le petit système de refroidiss­ement est désormais inclus dans la boîte.
▲ Le petit système de refroidiss­ement est désormais inclus dans la boîte.
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 ??  ?? ▲ Avec le TwinView Dock, le ROG devient une vraie console.
▲ Avec le TwinView Dock, le ROG devient une vraie console.
 ??  ?? ▲ Un faux air de Switch ainsi configuré mais en plus performant alors !
▲ Un faux air de Switch ainsi configuré mais en plus performant alors !

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