COMMENT ÇA MARCHE
Toutes les cryptomonnaies reposent sur une même technologie, baptisée blockchain (ou chaîne de blocks), inventée à cet usage. Une blockchain est un registre public permettant de stocker et d’échanger des informations de façon fiable et sécurisée : une base de données, en quelque sorte, qui regroupe tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Les transactions – regroupées au sein de blocs, d’où le nom – au sein d’une blockchain sont validées par des utilisateurs, appelés mineurs, qui mettent à disposition la puissance de calcul de leur ordinateur pour faire tourner des algorithmes très complexes ; en « remerciement », ils sont rémunérés en… monnaie virtuelle.
Les cryptomonnaies en général, et les bitcoins en particulier, sont donc créées au fur et à mesure que les besoins nécessaires à leur bonne gestion sont réunis. Plus le temps passe, plus le besoin en calcul augmente: si les premiers bitcoins pouvaient être minés via un simple ordinateur personnel, ce n’est plus le cas. De véritables « fermes de minage » ont été constituées, mutualisant la force de calcul de milliers d’ordinateurs dans le monde. En outre, la rémunération des mineurs diminue régulièrement, divisée par deux tous les 210 000 blocs calculés, soit tous les quatre ans environ: les premières primes de minage se montaient à 50 bitcoins par bloc calculé, nous en sommes aujourd’hui, depuis le 20 mai 2020, à 6,25 bitcoins.
Les premiers mineurs pouvaient espérer rapidement la fortune, ceux d’aujourd’hui penchent plutôt vers le côté sombre de leurs surnoms : de fait, le minage est réservé à des entreprises spécialisées, qui investissent mondialement au gré des opportunités d’accession à de l’électricité pas chère. À savoir que l’une des caractéristiques des cryptomonnaies réside dans leur nombre fini. Dès le départ, il a ainsi été théorisé que 21 millions de bitcoins seraient minés (20 999 999,977 plus exactement), et pas un de plus. La fin du minage de bitcoins est ainsi prévue pour 2140.