Micro Pratique

The Medium

- Anne-Laure Bertiau

Bienvenue entre deux mondes où le mystère règne. The Medium transporte dans une nouvelle dimension surnaturel­le. Ce jeu d’horreur psychologi­que est une exclusivit­é Microsoft et a annoncé être rentable dès le lendemain de son lancement. Petite pépite ou simple buzz ?

C’est le studio polonais Bloober Team qui a annoncé la nouvelle à un média en Pologne: le jeu est rentable en ayant déjà couvert ses coûts de production et de publicité, et ce seulement quelques jours après sa sortie fin janvier. Surprenant pour un jeu uniquement disponible sur deux plateforme­s et en exclusivit­é Microsoft! Est-ce d’ailleurs de bon augure pour cette nouvelle génération de consoles?

Le concept de la dualité

Le studio Bloober Team a, en tout cas, souhaité marquer un grand coup avec The Medium. Le jeu se démarque vraiment par son affichage en simultané de deux réalités bien différente­s. Toutefois, le jeu s’inspire fortement des production­s horrifique­s des années 90 comme les sagas Resident Evil ou encore Silent Hill. Et pas que: côté musique, la bande originale est signée par Arkadiusz Reikowski et Akira Yamaoka, compositeu­r de Silent Hill.

Dans ce jeu d’horreur psychologi­que à la troisième personne, vous incarnez Marianne, médium, qui a accès à deux mondes. Attention il ne s’agit pas d’un jeu de survie mais plutôt d’un thriller surnaturel et psychologi­que. C’est à Cracovie que l’histoire commence, en 1999, et vous découvrez les dons de voyance qui vous permettron­t de résoudre des énigmes le moment venu. Après avoir été témoin d’un meurtre et la mort de son père adoptif, Marianne est contactée par un personnage étrange qui lance le début de l’histoire.

La véritable réussite de The Medium est son atmosphère, son ambiance. Les graphismes sont d’une qualité indéniable et l’identité artistique est particuliè­rement intense grâce au travail de Zdzisław Beksinski, artiste polonais spécialisé dans la représenta­tion de mort et de décomposit­ion. Le décor est posé, il vous faut maintenant avancer en parallèle dans les deux mondes et non sans mal. En effet, la dualité de l’écran propose également une dualité du gameplay. Malheureus­ement cette technicité n’apporte pas forcément beaucoup de lisibilité au jeu, bien au contraire. On ne sait parfois pas où regarder et on se mélange un peu. Il aurait peut-être été préférable de proposer un système pour passer du double écran à un simple écran en fonction des actions à réaliser. De surcroît, si vous avez une petite machine, le double jeu pourrait être beaucoup à supporter même s’il n’apparaît pas tout au long de l’histoire...

On apprécie tout spécialeme­nt les inspiratio­ns de jeux d’horreur et les clins d’oeil cinématogr­aphiques mais The Medium n’a pas vraiment l’effet waouh escompté. Le tout manque un peu d’urgence et de danger qu’il n’est pourtant pas rare de ressentir dans des jeux horreur, même sans notion de survie.

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 ??  ?? ▲ Deux écrans, double gameplay. Et qui dit double écran, dit aussi problème de lisibilité.
▲ Deux écrans, double gameplay. Et qui dit double écran, dit aussi problème de lisibilité.
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▲ Vous aurez de nombreuses énigmes à résoudre.

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