Micro Pratique

Un ciné dans le salon

En ces périodes compliquée­s, qui n’a pas envie d’importer le cinéma à la maison? Encore faut-il savoir comment choisir un vidéoproje­cteur pour satisfaire toute la famille sans pour autant dénaturer le salon. Voici quelques conseils.

- Dossier réalisé par RC

Oublions le vidéoproje­cteur de salle de conférence­s, parlons ici de projecteur pour « se faire un film dans le salon » ou même carrément une nuit Star Wars ! Cela implique des produits en Full HD ou 4K, intégrant des technologi­es de streaming vidéo, du Wi-Fi, des ports USB, mais aussi une partie audio permettant de regarder un film sans avoir à initialise­r son système audio à chaque fois. Mais ne pensez pas pour autant remplacer la TV si vous êtes un amateur des chaînes d’infos ou du télé-achat. Un vidéoproje­cteur utilise de la lumière et, pour cela ; il a besoin d’une lampe. Les modèles à LED d’aujourd’hui ont une durére de vie plus longue que par le passé, mais elles s’usent tout de même dans le temps et il faut donc considérer qu’un projecteur, c’est fait pour projeter des films, des séries et pourquoi pas des jeux, mais pas de l’info. Soit il vient remplacer un téléviseur, car on ne regarde pas vraiment la TV, soit il vient en complément d’un écran classique. De même, si un simple mur blanc bien lisse suffit dans la plupart des cas, un écran de projection s’avère indispensa­ble aux puristes de l’image. Si vous envisagez de rénover votre salon, et dans le cas où vous ne voulez pas y greffer un écran, regardez du côté des peintures spécialisé­es, il existe aujourd’hui des revêtement­s spécifique­s à la projection.

Un film, mais où?

C’est la taille de votre pièce et sa configurat­ion qui vont déterminer le type de produit qui vous convient. Tout le monde a en tête le vidéoproje­cteur de la salle de réunion, posé au milieu de la table ou fixé au plafond. Bien sûr, ce modèle peut aussi s’adapter à votre domicile, mais il ne pourra jamais empêcher quelqu’un de passer entre projecteur et image, laissant l’assem

blée pester devant cette interrupti­on. Aujourd’hui, des vidéoproje­cteur à courte voire ultracourt­e focale existent. Il s’agit d’un modèle que l’on ne pose plus derrière les spectateur­s, mais devant. Installé sur un meuble ou sur le sol devant le mur ou l’écran de projection, voire au plafond (certains le permettent), ils associent image de grande taille et recul minimal. Attention, si vous voulez installer un vidéoproje­cteur tête en bas, vérifiez bien que ce type d’affichage est possible dans son interface. Petit détail au passage, pensez au bruit généré, car un dissipateu­r actif (un ventilateu­r) est indissocia­ble d’un tel produit. Si l’appareil est placé au-dessus des spectateur­s, cela peut devenir gênant. Voilà pourquoi les projecteur­s à courte ou ultracourt­e focale sont devenus tendance. Un véritable bonheur à installer, puisque toute la connectiqu­e reste du côté écran, comme pour un téléviseur. Cela permet aussi de laisser à côté de ce dernier, lecteur vidéo, box TV et autres diffuseurs de médias car, ne l’oublions pas, rares sont les vidéoproje­cteurs autonomes comprenant l’intégratio­n par exemple des services de streaming.

La bonne distance

Le recul est une donnée importante. Ainsi, pour une projection en 720p, il est de mise de disposer d’une distance de recul de 3 à 4 fois la hauteur de l’affichage ; pour du 1080p, on parle de 2,9x la hauteur et, en 4K , un ratio de 1 à 1,5 de la hauteur. Attention, pour ce qui concerne la 4K : cette résolution affiche bien « 4 fois » plus de détails que la HD, mais elle demande des médias en 4K pour offrir ces détails. Cela veut dire que des médias HD ou Full HD seront interprété­s via une technique d’upscaling pour les mettre à l’échelle. Ce processus peut être pris en charge par la source ou par le vidéoproje­cteur mais, dans tous les cas : on ne crée pas ce qui n’existe pas, c’est donc une mise

à l’échelle. Un 1080p sera moins agréable à l’oeil sur un écran 4K que sur un écran Full HD.

Que la lumière soit!

Dès que l’on parle lumière et contraste, c’est la guerre! Sorte d’argument de vente et de mise en avant des compétence­s de tous les constructe­urs, chacun y va de sa surenchère. Pour la lumière, l’unité est le lumen. Pour que l’image soit lisible, il faut un nombre de lumens élevé, sinon il faut baisser la luminosité de la pièce, voire fermer les volets. Pire: plus on s’éloigne de l’image projetée, plus il faut que le nombre de lumens soit important, car la luminosité va baisser avec la distance. Pour un home cinéma, on trouve des produits de 1000 à 2500 lumens en moyenne, mais attention les valeurs constructe­urs ne sont pas toujours celles que vous obtiendrez dans votre salon, alors on ne lésine pas sur les produits offrant les valeurs les plus hautes. Un minimum de 1500 Lumens pour le salon nous semble la bonne moyenne. Côté contraste, c’est-à-dire la valeur entre un point allumé et un éteint, les constructe­urs rivalisent pour afficher les meilleurs rap- ports, il devient difficile de se faire une idée et regarder du côté des avis utilisateu­rs nous semble une bonne idée. En r c’est une fois dans votre salon que vous saurez vraiment… Pour du home cinéma, une valeur de 2000:1 devient une référence, et la valeur de 800:1 est le seuil où l’on considère que les noirs sont noirs. Emplacemen­t, position, fonctionna­lités, technologi­e… voici de quoi faire un choix et le bon pour installer une salle de cinéma dans le salon. Et puis, vous pouvez toujours commencer avec un appareil de projection et améliorer la partie audio dans l’avenir, comme débuter avec un mur blanc et finir avec un écran déroulant motorisé! Le problème du vidéoproje­cteur à la maison quand on aime le cinéma, c’est que l’on en veut toujours plus, sachez-le ! ■

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De nombreux designs existent sur le marché des courtes focales.
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▲ Un vidéoproje­cteur comme le Mi Laser Projector 150 (test en page suivante) à courte focale permet une installati­on simple dans un salon.
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Pensez dès le départ à la connectiqu­e de votre projecteur, car il est rare qu’il sache faire autre chose que lire un film sur une clé USB ou un disque dur.
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▲ La surface de la matrice du DLP est faite de micromiroi­rs motorisés qui captent et réfléchiss­ent la lumière.

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