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Textes, photos, vidéos… vous souhaitez partager avec le monde entier vos opinions, vos passions ou vos créations? Tour d’horizon de tous les outils permettant de s’exprimer sur le Web et dans les réseaux sociaux.
1 Ouvrez un blog
Stars des années 2000, les blogs peuvent apparaître aujourd’hui, aux yeux des jeunes générations, assez démodés face à la déferlante des réseaux sociaux. On n’a cependant pas fait beaucoup mieux pour partager du contenu – textes surtout, photos, vidéos, etc. Comme beaucoup d’outils actuels, nul besoin de saisir la moindre ligne de code: les plateformes de blog fournissent gratuitement espace de stockage, modèles de mise en page, outils de publication et de suivi des commentaires, etc. Il en existe des dizaines, choisissez-en une populaire : vous trouverez plus facilement de l’aide en ligne en cas de problème. Citons notamment Blogger, Blogspot, Wordpress (qui permet aussi de créer de vrais sites, voir plus loin) ou encore le français CanalBlog, mais évitez les Skyrock Blog (anciennement Skyblog), définitivement datés.
Avec le temps, toutes ces plateformes de blogs sont devenues assez simples et quelques heures devraient vous suffire pour prendre en main l’interface d’administration. Reste ensuite tout le travail d’alimentation en billets, de recrutement de lecteurs, de réponse aux commentaires, etc. : le plus dur ne fait que commencer!
2 Partagez vos photos…
Certains blogs sont spécialement adaptés à la publication de photos; c’est notamment le cas de Tumblr, qui encourage
le partage des clichés – ce qui peut poser des soucis de protection de vos oeuvres, le respect des droits d’auteur n’étant pas vraiment la tasse de thé de la plupart des utilisateurs. Des sites dédiés à la photo sont probablement plus conseillés, comme le très connu FlickR, Smugmug (qui a racheté le précédent en 2018), l’assez élitiste 500px, qui mise sur la qualité des fichiers, ou encore le français Joomeo. Tous fonctionnent un peu de la même façon, avec un espace limité dans leurs versions basiques et des forfaits payants pour débloquer diverses fonctions et des Gigaoctets complémentaires. L’un des intérêts de tous ces sites réside dans les communautés qu’ils ont réussi à créer, avec des utilisateurs qui commentent facilement les photos des autres.
La concurrence est néanmoins rude avec Google Photos, installé par défaut sur tous les smartphones Android, certes dénué de toute approche communautaire mais gratuit jusqu’à 15 Go d’espace (partagés avec Gmail et Google Drive). Mais aussi avec Amazon Photos, qui fait partie du bouquet de services Amazon Prime (49 €/an), comprenant aussi la livraison gratuite illimitée sur certains produits, et les services de streaming audio et vidéo. À savoir aussi: si vous utilisez le logiciel de classement d’images (payant) Lightroom d’Adobe, vous disposez d’un espace en ligne de 1 To pour le stockage et le partage de vos photos.
3 ... et vos vidéos
Que vous bidouilliez des montages vidéo ou que vous souhaitiez simplement partager vos dernières vacances, immortalisées sur votre smartphone, c’est YouTube qui vient immédiatement à l’esprit : avec ses 2 milliards d’utilisateurs, la plateforme vidéo de Google est incontournable. Pas besoin nécessairement de vous dévoiler au monde entier.
Lors de la mise en ligne (sur studio.youtube. com), vous pouvez choisir que votre vidéo reste privée: seuls, alors, les possesseurs des adresses email que vous aurez spécifiées y auront accès, et elle restera invisible au moteur de recherche du site. Le principal concurrent de YouTube, DailyMotion, fournit d’ailleurs des options identiques.
Et bien sûr, les réseaux sociaux sont parfaitement adaptés au partage de vidéo. Pas besoin de présenter Facebook ou, plus prisée de la génération suivante, Instagram : les options de partage peuvent être assez finement paramétrées; attention quand même, une erreur est vite faite et, surtout, rien n’empêche un proche de copier et diffuser plus largement la vidéo. Même SnapChat, qui doit son succès au caractère éphémère des vidéos (et des photos) publiées, n’est pas à l’abri d’une application d’enregistrement de l’écran (AZ Screen Recorder sur Android, par exemple). Tout comme les Stories d’Instagram ou Facebook, censées disparaître au-delà de 24 heures.
4 Devenez admin d’un forum
Vous êtes passionné de triops (ces étranges crustacés d’eau douce aux allures préhistoriques), spécialiste des masques Senoufos (Côte d’Ivoire) du XIXe siècle ou des livres pieux du XIVe ? Vérifiez qu’un forum ne traite pas déjà du sujet et, si ce n’est pas le cas, créez-le pour fédérer la communauté des autres passionnés du même sujet que vous. Pas besoin d’être un pro de l’informatique, du moins si vous vous contentez des plateformes d’hébergement
en ligne de forums, comme Forumactif ou, un peu moins connu, Xooit. La création est gratuite, de même que la plupart des fonctions – en tout cas largement de quoi faire tourner un forum; seules des options comme l’enregistrement d’un nom de domaine ou l’interdiction des publicités sont payantes. Reste ensuite à faire vivre votre forum en postant des sujets (les topics dans le jargon anglophone), à y attirer de nouveaux membres, à modérer éventuellement les propos (certains sujets attirent plus les trolls que d’autres), bref à vivre votre rôle d’admin (administrateur) de forum, pas forcément de tout repos si ce dernier rencontre le succès.
5 Créez une liste de diffusion
Si vous pensez que votre prose mérite d’être diffusée, envoyez celle-ci à une liste d’adresses email choisies, par exemple sous la forme d’une lettre mensuelle. La pratique la plus basique consiste à créer un groupe de contacts (c’est possible dans tous les logiciels de messagerie), et de vous envoyer un email à vous-même avec ce groupe dans le champ ccc (copie cachée, ce qui évite de dévoiler à tout va les emails de vos abonnés). Et n’oubliez pas de prévoir une procédure de désabonnement pour ne pas passer pour un spammeur.
À peine plus compliqué, mais autrement plus efficace, l’emploi d’un service de publipostage – certes prévus pour les professionnels, ils peuvent très bien s’adapter à des besoins particuliers. Le plus connu et probablement Mailchimp, gratuit jusqu’à 2000 contacts; si vraiment vous remportez le succès, vous pourrez passer à une version professionnelle, à partir de 9,99 $/ mois pour pas moins de 50 000 contacts. De nombreuses alternatives existent, comme MailerLite ou Sendinblue, tout aussi accessibles gratuitement dans leurs versions de base. Vous pourrez y gérer finement une liste de contacts, mettre en page des emails élaborés, inclure un lien de désabonnement, etc.
6 Mettez en ligne un vrai site web
Pas besoin de connaître le HTML, le PHP ou les bases de données MySQL pour mettre en ligne un site Web complet, avec une arborescence complète pour naviguer de pages en pages et un design attractif – à défaut souvent d’être original. Plusieurs plateformes en ligne, très simples, vous permettent d’en dessiner l’architecture en quelques heures, charge ensuite de rédiger et mettre en page le contenu. La plus connue est probablement WordPress, désormais aussi hébergeur de vos pages – alors que pendant longtemps il fallait d’abord trouver un hébergeur –, mais on peut aussi citer Wix, Jimdo ou Weebly. Dans tous les cas, la version de base est gratuite mais il faudra probablement débourser une modique somme mensuelle (à partir de 4 ou 5 €/ mois) pour ne serait-ce qu’éliminer les publicités, qui risquent de faire fuir vos visiteurs tant elles peuvent être invasives, ou posséder un nom de domaine (du type www.monsiteamoi.com). Ces sites « clés en main » ont le mérite de la simplicité, et à vrai dire ils auront probablement un aspect plus « pro » que si vous vous lancez vous-même dans le codage – à moins d’en connaître déjà tous les méandres. Néanmoins, la satisfaction intellectuelle de créer son site de A à
Z peut être un moteur important. Dans ce cas, à moins de vous contenter des possibilités très limitées offertes par les pages personnelles de votre fournisseur d’accès, sachez qu’il vous faudra une solution d’hébergement avec nom de domaine (à partir de 10 à 15 €/an chez Ovh ou Amen), et un logiciel d’édition HTML gratuit (Visual Studio Code, Sublime Text) ou payant (Adobe DreamWeaver notamment). Envie de vous lancer? Il existe d’excellents Mooc (Massive Open Online Courses, ou cours en ligne), par exemple celui d’OpenClassRoom, pour vous former en quelques semaines.
7 Partagez vos collections
Vous êtes numismate, conchyliologue (collectionneur de coquillages) ou tyrosémiophile (d’étiquettes de fromages)? Si la création d’un site web vous paraît compliquée, il existe des plateformes prêtes à accueillir vos collections. La plus aboutie – du moins sur le web francophone – est sans aucun doute CollecOnline, qui rassemble près de 8 000 collections en tous genres et plus de 150 000 objets. Vous pouvez y envoyer les photos de vos trésors, choisir avec qui vous les partagez, conserver certaines informations secrètes (les estimations de valeur par exemple), échanger avec d’autres passionnés comme vous, mettre en vente vos doubles, etc. Mais le plus grand réseau de collectionneurs au niveau mondial reste Colnect et sa cinquantaine de catalogues divers – cela va des classiques télécartes, timbres et autres monnaies aux sachets de sucre (il y en a plus de 110000 recensés) ou les bagues de cigare (près de 35 000). Il suffit, après création de votre compte, de cocher les objets que vous possédez. Vous pouvez aussi en proposer à la vente ou à l’échange, et chercher la perle rare qui manque à votre collection dans les offres des autres utilisateurs. m