LA FIN DES COOKIES TIERS ?
Début 2020, Google annonçait, pour une mise en oeuvre avant 2022, la fin des cookies tiers. Autrement dit, le navigateur Chrome, qui représente plus de 60 % de parts de marché, ne les prendra plus en compte avant la fin de cette année. Comme c’est déjà le cas pour le second du classement, Safari d’Apple – jamais le dernier à donner une leçon à Google concernant la vie privée –, et que le troisième, Firefox, est sur les mêmes rails, les annonceurs vont devoir trouver un autre moyen de cibler leurs publicités. Quelle alternative va donc proposer Google qui, du fait de sa position dominante, donne le la du marché ? Pour l’instant, c’est assez flou mais une première piste s’appelle FLoC (Federated Learning of Cohorts ou, en français, apprentissage fédéré par cohortes). Grosso modo, il s’agirait de ne plus considérer les internautes individuellement, mais faisant part de groupes ayant des intérêts communs – les cohortes. L’analyse des données de navigation serait effectuée directement sur les ordinateurs et smartphones, pour éviter le transfert de données sensibles, et les publicités stockées sur un « serveur de confiance » pour réduire les connexions à de multiples fournisseurs. La prochaine version de Chrome devrait voir les premières expérimentations de ce nouveau procédé.
La fin des cookies tiers ne signera donc pas celle des publicités ciblées, d’autant que Google a d’autres moyens pour recueillir des informations, ne serait-ce qu’à travers des services ultra-populaires comme YouTube ou Gmail. De nombreux spécialistes estiment d’ailleurs que cela ne fera que renforcer la place des Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsft) au détriment des autres acteurs, qui vont perdre un moyen simple et économe de pister les internautes.