Comment accéder au Dark Web
Accéder au Dark Web n’est pas très compliqué, mais il convient de renouveler nos avertissements. Si vous décidez de franchir le pas, sachez que vous risquez de vous retrouver face à des contenus hautement illégaux, et potentiellement surveillés par les autorités. Ce n’est pas sans risque, même si tous les contenus du darknet ne sont pas illégaux.
L e darknet repose principalement sur le réseau Tor et des Tor Onion Services. Ces sites en .onion sont inaccessibles aux navigateurs habituels. Il est donc nécessaire d’utiliser un navigateur compatible, comme
Tor. Tor signifie The Onion Router, et est une méthode de transmission anonyme d’informations par Internet. Avec un fonctionnement similaire à celui d’un VPN, Tor route ses données via trois serveurs ou plus (au lieu d’un seul pour le gros des VPN). De plus, les adresses d’origine et de destination de chaque paquet routé ne sont jamais accessibles à aucun des serveurs relais.
Tor over VPN
Le darknet n’étant pas un endroit bien policé, il est tout à fait possible que l’on tombe sur des gens mal intentionnés. Protéger son identité et son anonymat est donc primordial, même si on est pétri de bonnes intentions et qu’on s’y aventure « juste pour voir ». Tor offre déjà un bon niveau de confidentialité, mais pas encore suffisant. Il est donc recommandé d’utiliser un bon VPN en plus, que l’on placera devant Tor (on se connecte à son VPN, puis on lance Tor depuis le VPN). Ainsi, aucun des noeuds du réseau Tor ne pourra jamais voir votre adresse IP réelle, votre FAI ne pourra pas voir Tor, et le prestataire VPN sera face à trafic Tor anonymisé. Cette méthode dite de “Tor over VPN” permet en principe d’accéder à Tor là où le service est bloqué, comme dans certains pays totalitaires.
Chercher du contenu
Reste à trouver du contenu… ce qui n’est pas simple a priori. Et pour corser le tout, le nom des sites n’est jamais explicite. Un exemple: l’adresse du moteur de recherche Duckduckgo sur le darknet n’est pas un simple “duckduckgo.com” mais un incompréhensible https://3g2upl4pq6kufc4m.onion.
Les bas-fonds du Net
Plusieurs méthodes existent, pas toujours simples. Les plus complexes consistent à utiliser des “robots” pour parcourir les .onion (comme Fresh Onions Torscraper) ou à éplucher les sites de “copier-coller” comme Pastebin qui permet de partager du texte brut via des posts publics. Beaucoup l’utilisent pour partager du code, d’autres pour publier des liens vers le darknet. Ces méthodes très pointues donnent une bonne idée de ce qui se passe dans les profondeurs du Web, mais pointent souvent aussi sur sa partie la plus lugubre. Ces sites hautement illégaux, d’une durée de vie de 24 à 48h et sur lesquels, en théorie, vous n’avez rien à faire.
Des moteurs de recherche?
Plus simples à utiliser, il existe quelques moteurs de recherche spécialisés dans le darknet. Attention toutefois, le darknet ayant un fort penchant pour l’illégal, si vous cherchez “facebook” dans l’un de ces moteurs, il y a de bonnes chances pour que vous arriviez sur une page expliquant comment pirater un compte Facebook plutôt que sur un lien vers le réseau social… Un des plus anciens moteurs est Torch, qui prétend indexer 290000 pages en .onion pour à peu près 80000 requêtes par jour. Ce moteur nécessite un accès via le navigateur Tor.
Plus simple, Ahmia permet de chercher des onions depuis le Net standard, en allant sur ahmia.fi. Ce service cherche les onions, mais épure les résultats et ne renverra rien de trop choquant, comme la pornographie infantile par exemple. Un filet de sécurité assez bienvenu puisque bien souvent, les agrégateurs de contenu du darknet ne sont pas modérés…
Enfin, citons The Hidden Wiki, le pendant “dark” de Wikipedia qui est souvent le premier point de contact des nouveaux entrants sur le darknet. Le service référence de tout, dans toutes les langues, n’est pas modéré et a la réputation de proposer nombre de liens déjà morts. m