Les seize mois d’invincibilité d’Orsay
Le premier tour des phases finales a livré une vérité. Les mauvaises fortunes de Chartres et Orléans, l’élimination de Rennes, et la belle résistance des promus Drancéens contre Niort (39-35 sur le score cumulé des deux parties), ont montré que les clubs de la première poule ont été mieux préparés à cette échéance par leur phase préliminaire que ceux de la seconde. Si bien que le niveau de maitrise affiché par les Niortais pendant des mois a été un peu rabaissé par cette évidence, admise en ces termes par leur entraîneur Rémy Lescalmel : « On est devenu outsider ».
Les cartes ainsi rebattues, les Niortais doivent confronter leur projet d’accession à une drôle d’adversité. Cette équipe d’Orsay qui n’a jamais fait de son accession en Fédérale 1 un projet, se présente pour la première fois à ce stade de la compétition portée par une courbe de progression très ascendante. Elle n’a plus perdu sur son terrain depuis le mois de décembre 2015. Sa capacité de jeu de mouvement, elle l’a déjà éprouvée à son avantage contre Suresnes et Saint-Denis, deux autres formations qu’elle pourrait croiser à nouveau, en cas de victoire dans ce huitième aller-retour, au stade des quarts de finale. Elle n’a pas dominé son sujet contre Rennes. « On a senti une forme d’appréhension et de crispation, reconnait le coentraîneur Yvan
Dury. Les joueurs ne voulaient pas gâcher l’opportunité d’accéder au huitième de finale. » Mais aujourd’hui, quel niveau de pratique toucherontils, une fois débarrassés de ce fardeau psychologique ? Ils seront au complet. Côté niortais, le buteur Chauvet, l’arrière Dréan, et les avants Fourie et Brazier, reviennent au bon moment.