STOP OU ENCORE ?
SI LA SIXIÈME PLACE PARAÎT INACCESSIBLE, CE DERNIER RENDEZ-VOUS EN TOP 14 N’EST PAS SANS ENJEU POUR LES CORRÉZIENS QUI SONT TOUJOURS EN COURSE POUR DISPUTER UN BARRAGE EUROPÉEN.
Gagner pour ne rien regretter. Après une telle saison, où le CABCL a une nouvelle fois joué des coudes avec les plus belles écuries du championnat, allant même jusqu’à s’imposer sur la pelouse de Clermont, les Corréziens n’ont pas le droit de gâcher tous leurs efforts consentis depuis le mois d’août. Car s’incliner ce samedi face à Castres reviendrait à se tirer une balle dans le pied et finirait de répandre ce goût amer de la frustration malgré une saison où ces valeureux Brivistes auront atteint tous les objectifs en se maintenant sans trembler et en décrochant une qualification des quarts de finale de Challenge Cup.
Reste qu’ils sont toujours présents au moment du dessert grâce à un bilan actuel à l’équilibre et ils peuvent prétendre à un bout du gâteau. « Quoi qu’il arrive, notre saison sera réussie, reconnaît le manager Nicolas Godignon. Nous avons démontré que nous pouvions rivaliser avec les meilleures équipes en gagnant à Toulon mais aussi à Clermont. Ce n’est pas arrivé souvent dans l’histoire du club. » Si décrocher le dernier billet pour les barrages du Top 14 serait miraculeux, les coéquipiers du capitaine Saïd Hirèche peuvent prétendre à récupérer la septième place : « Ce serait notre meilleur classement depuis notre retour au plus haut niveau et cela nous pourrait nous permettre de disputer les matchs de barrage pour la grande coupe d’Europe (en cas de défaite du Stade français en finale de la Challenge Cup, le septième du Top 14 disputera une phase finale à quatre pour décrocher le dernier billet qualificatif pour la Champions Cup). Je pense surtout que cette septième place viendrait valider la progression de l’équipe. Sur le terrain, dans notre jeu, nous avons le sentiment d’avoir progressé cette saison mais terminer à la septième place serait une manière de concrétiser ce ressenti. »
UN OEIL SUR GRENOBLE - LYON
Pour parvenir à obtenir ce bonus, le CABCL n’a pas son destin en mains mais le scénario favorable n’est pas si farfelu puisque les Brivistes doivent s’imposer en espérant des défaites du Stade français, de Pau et de Lyon, trois équipes qui se déplacent lors de cette dernière journée. Parisiens et Palois n’auront pas la tâche facile respectivement à Montpellier et Toulon. Le danger pourrait venir des Lyonnais qui rendent visite à des Grenoblois condamnés. Les hommes de Nicolas Godignon doivent espérer que le Lou ne s’y impose pas avec le bonus offensif. Dans le cas d’une victoire à quatre points, les Brivistes devront impérativement obtenir cinq points face à Castres car le cas d’égalité avec Lyon est favorable au CABCL. Alors même s’ils n’auront pas totalement leur destin entre leurs mains, les Brivistes veulent croire que leur histoire avec cette saison n’est pas totalement finie. Pour preuve, aucune date officielle de départ en congés n’a été donnée aux joueurs. Ni plan A, ni plan B. Pour l’instant, tout le monde sera encore sur le pont lundi prochain. Ce n’est pas un problème pour le capitaine corrézien : « Chez nous la notion de groupe est hyper importante. On est déjà tous conscients que ne plus nous voir nos têtes tous les jours va nous manquer pendant l’intersaison. D’autant plus que trois joueurs historiques du club arrêtent leur carrière à l’issue de la saison et d’autres vont nous quitter. Prolonger le plaisir encore quelques semaines serait une belle manière de terminer l’aventure. » Enfin ce dernier rendez-vous est aussi une question d’orgueil puisque la dernière sortie à domicile s’était soldée par une défaite « face à une très belle équipe de l’Union Bordeaux-Bègles. » Relever la tête face à Castres ne sera pas un mince défi, tant les hommes de Christophe Urios ont impressionné le week-end face au Stade toulousain. Enjeu, hommages, adversaire concerné, tout est réuni pour faire vibrer le Stadium une dernière fois… À moins que les Brivistes offrent un bonus à leurs supporters dans deux semaines.