Midi Olympique

LA FORCE TRANQUILLE

POUR SA PREMIÈRE SAISON EN TOP 14, LE CHILIEN S’EST AFFIRMÉ À SON POSTE OÙ IL FUT LE PLUS UTILISÉ.

- Par Pablo ORDAS

Classé 29e nation mondiale par l’IRB, le Chili peine à se faire une place dans le monde du rugby. C’est pourtant là-bas que tout a débuté pour Pablo Huete, dans une école anglaise où le rugby était le sport principal. Ce qui n’est pas forcément le cas dans le pays. « Le championna­t des clubs est du niveau Fédérale 1 ou 2. Il y a des bons joueurs, mais rien de profession­nel », explique-t-il. Après avoir débuté en France du côté de Castres, c’est dans le Pays basque qu’il s’épanouit depuis maintenant deux ans. La saison dernière, pour sa première sur les bords de l’Adour, il s’est progressiv­ement imposé en disputant 28 rencontres dont 22 en tant que titulaires.

MORLAES : « IL A SU GAGNER SA PLACE »

Malgré les arrivées au poste du All Black Tom Donnely et d’Adam Jaulhac, Huete a su tirer son épingle du jeu et reste le deuxième ligne le plus utilisé cette saison. Logique, compte tenu des performanc­es du Chilien dans le secteur de la touche, qui est apparu comme une alternativ­e de luxe à Baptiste Chouzenoux. L’aisance, dans un premier temps due à son double mètre, peut également être expliquée par l’investisse­ment du garçon. « J’ai toujours aimé les touches, j’apprécie le jeu aérien. Cette année, avec Dewald, j’ai essayé de mieux comprendre ce secteur pour, parfois annoncer les lancers. Dès que tu t’intéresses un peu plus, tu t’améliores. » Mais le colosse (2m, 117 kg) s’avère également être souvent présent lorsqu’il faut porter le ballon, le faire vivre. Deuxième ligne plutôt mobile, il doit cette agilité offensive à ses quelques années dans l’hémisphère Sud, avant d’atterrir en France. « J’ai appris en Nouvelle-Zélande à beaucoup bouger sur le terrain, être le plus impliqué possible, sans être l’idiot qui suit le ballon. Il faut se déplacer intelligem­ment. Une fois arrivé en France, à Pau, j’ai eu du mal à réadopter ce style de jeu. À Bayonne, je commence à le retrouver. » L’heure n’est toutefois pas encore au bilan final puisqu’une dernière échéance attendra les Bayonnais à Toulouse. Et si à l’extérieur l’Aviron n’a pas existé cette saison, Huete souhaite que ce déplacemen­t soit « un bon match. C’est la dernière du grand capitaine français, il ne mérite pas que ce soit un match facile pour Toulouse, sinon il n’y a aucun intérêt. » Une dernière aussi pour l’Aviron en Top 14, avant de basculer sur la saison prochaine, à laquelle, Huete, à qui il reste un an de contrat, devrait prendre part. « Ça sera un joueur important de l’ossature », annonce Nicolas Morlaes.

Newspapers in French

Newspapers from France