Semaine agitée en coulisses
C’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses selon une expression populaire. Pourtant, cette semaine l’air était nauséabond aux alentours d’Ernest-Wallon avant même le dernier rendez-vous face à Bayonne. La fessée historique reçue à Castres le week-end a fini de mettre le feux aux poudres. Alors que l’avenir de l’institution toulousaine apparaissait déjà bien floue entre les jeux de pouvoirs et d’influence dans la quête du trône présidentiel, le tout sur fond de crise financière, c’est le secteur sportif qui s’est fissuré mardi matin. Alors que Census Johnstone, en partance en fin de saison, avait déjà émis des réserves sur le travail d’Ugo Mola avant le quart de finale européen face au Munster, c’était au tour du deuxième ligne Patricio Albacete, non conservé dans l’effectif, de s’en prendre à son manager. Dans les colonnes de L’équipe, il n’a pas caché sa nostalgie de l’ère Novès, mais affichant tout de même son soutien à ses anciens partenaires William Servat, Jean-Baptiste Elissalde et Jean Bouilhou : « Le costume était peut-être trop grand pour lui (Ugo Mola, N.D.L.R). Il n’avait pas les épaules pour reprendre un groupe comme ça. » La brèche entre les anciens de la maison et les derniers arrivés est clairement devenue un gouffre. Et la confirmation dans l’après-midi de mardi de l’éviction de Jean-Baptiste Elissalde du staff technique pour la saison prochaine n’a pas calmé les esprits à Ernest-Wallon. Dès la défaite à Castres, des noms de potentiels remplaçants avaient été cités. Émile Ntamack et David Darricarrère seraient au coude à coude pour remplacer l’ancien demi de mêlée international dans un staff où Ugo Mola garderait la main. Mais, l’élection présidentielle pourrait rabattre les cartes…