PRESSION POUR TOUS
MONTOIS ET BIARROTS N’ONT PAS LE CHOIX. POUR ASSURER UNE DEMI-FINALE À DOMICILE OU POUR SIMPLEMENT SE QUALIFIER, LES UNS COMME LES AUTRES DOIVENT L’EMPORTER DIMANCHE.
La victoire bonifiée de Montauban à Colomiers a rebattu les cartes. Elle met les Montois en demeure de l’emporter dimanche s’ils veulent jouer leur demi-finale à domicile. Le hic, c’est que Biarritz, leur adversaire, est pareillement dans l’obligation de l’emporter pour se qualifier.
Le public qui va se presser en nombre dans l’enceinte du Stade Guy-Boniface va donc avoir droit à un quart de finale pour le prix d’une journée ordinaire et personne ne s’en plaindra.
Entre des Biarrots qui reviennent dans la course après un début de saison chaotique mais qui peinent à s’exporter, et des Montois qui ont mené leur barque avec sérénité mais qui ont manqué à Dax l’occasion de valider définitivement leur ticket pour recevoir la semaine prochaine, difficile de faire un pronostic. CRAINTE ET RESPECT Ce dont on est certain, c’est que chacun des protagonistes craint son adversaire.
Christophe Laussucq met en avant les individualités biarrotes : « Biarritz a des joueurs de haut niveau à de nombreux postes, avec de l’expérience, de la vitesse et de la puissance. C’est une équipe qui a le potentiel pour jouer les phases finales et elle va donc tout faire
pour atteindre son objectif. C’est un sérieux adversaire mais ce serait quand même une grosse déception de ne pas jouer une demi-finale à domicile après avoir fait ce qu’il fallait tout au long de la saison. » David Darricarrère, lui, met en avant l’absence de points faibles chez son adversaire : « C’est une équipe beaucoup plus constante que la nôtre et très complète. Elle est performante dans toutes les formes de jeu : elle sait mettre du volume, combattre quand il le faut et elle possède quelques matchs players très dangereux. » Crainte et respect seront donc également partagés dans les deux camps. Reste à savoir qui supportera le mieux la pression. Le coach biarrot ne semble pas la craindre : « La pression, nous vivons avec depuis que nous avons perdu deux matchs à domicile. Elle sera juste un peu plus forte dimanche puisqu’il nous faut l’emporter pour nous qualifier. » De son côté, Carlos Muzzio, le pilier montois, la réclamerait presque : « Notre groupe a besoin d’être au pied du mur pour se surpasser. On peut le regretter mais c’est ainsi. Nous craignons cette équipe biarrote qui a beaucoup d’atouts, mais nous sommes nous aussi une équipe forte. Il n’y a aucune question à se poser. Il faut juste être forts dans nos têtes et se donner à fond. Nous serons prêts, je n’ai aucun doute. La pression va nous transcender. » On n’est pas forcément plus avancé pour savoir qui a le plus d’atouts dans sa manche mais on est certain qu’un grand combat se prépare.