LA BONNE SURPRISE
THÉO DACHARY - CENTRE DE BIARRITZ ARRIVÉ AU BO LA SAISON DERNIÈRE SUR LA POINTE DES PIEDS, ET RAPIDEMENT INTÉGRÉ AU GROUPE PROFESSIONNEL, IL A SU SE FAIRE UNE PETITE PLACE DANS L’EFFECTIF ROUGE ET BLANC. DU STADE MONTOIS À L’ÉQUIPE DE FRANCE U20, DACHARY
Ce n’est plus un secret, le Pro D2 est un championnat qui abrite de jeunes français talentueux. Pour ne citer qu’eux, des garçons comme Yoann Huget ou Maxime Machenaud se sont révélés dans l’antichambre du Top 14 avant d’exploser au niveau supérieur. Du côté d’Aguilera, le club l’a bien compris et depuis sa descente en Pro D2, le BO tente de se reconstruire autour d’un noyau de jeunes joueurs prometteurs. C’est avec des garçons du cru, Maxime Lucu, Alex Arrate, Alexandre Roumat, ou recrutés, Kylan Hamdaoui et Théo Dachary, que Biarritz remonte la pente. Si à tout juste vingt printemps, Théo Dachary prend régulièrement part aux matchs du BO en Pro D2, c’est à une centaine de kilomètres plus au nord que tout a commencé pour le garçon, neuf ans plus tôt. « J’avais essayé le rugby à 4 ans et demi, mais ça m’avait dégoûté et j’avais arrêté. J’ai fait mes vrais débuts au Stade montois à l’âge de onze ans » se remémore-t-il. Jusqu’en Crabos, c’est chez les Landais qu’il a fait ses gammes. Une période pendant laquelle il côtoie les sélections départementales et régionales en compagnie, entre autres, d’Alexandre Roumat et Alex Arrate. Si les deux parviennent à franchir le cap du maillot tricolore ce n’est pas le cas de Dachary. Puis, à sa majorité, il part tenter l’aventure chez le voisin Biarrot. Mathieu Rourre, le directeur du centre de formation du BO se souvient des mois qui ont précédé son arrivée : « Plusieurs personnes me l’ont recommandé. Je ne sais pas pourquoi, j’ai été le voir jouer sans lui dire. J’y suis allé tout seul, et il avait vraiment été très, très bon. J’y suis retourné une deuxième fois en le prévenant par personne interposée. Cette fois-ci, il avait été meilleur. Il jouait à un niveau qui était un peu juste, mais je me suis dit qu’on allait le prendre ». Ses débuts
sont difficiles chez les rouge et blanc. «
n’était pas du tout au niveau. Les six premiers mois Physiquement,ont été très,il très durs et il a beaucoup travaillé », précise Rourre. « Ça m’est un peu tombé dessus » sourit le jeune homme. « Je ne m’attendais pas, en quittant Mont-de-Marsan, à jouer en première. » Maxime Lucu se rappelle du jour où il a vu débarquer le jeune. « On n’en avait jamais entendu parler, et un jour «Darri» l’a mis dans l’équipe. On a alors vu que c’était un garçon avec du potentiel et qu’il ne s’échappait pas. » LE MONDIAL U20 COMME OBJECTIF Depuis deux ans, il s’est fait une place au milieu des Baby, Gimenez et Delai et a participé à 23 rencontres. Et comme souvent, peu importe le talent, même s’il a une part importante dans la réussite, le travail reste le vecteur majeur de la progression d’un jeune joueur. « C’est un gros, gros bosseur, un joueur assez timide avec du tempérament. Il a d’énormes qualités et une grosse marge de progression, mais il s’en donne les moyens. S’il continue comme ça, il est promis à quelque chose de grand », avance David Darricarrère qui le connaît bien lui, et sa famille, et a joué avec son père au Stade montois. Mont-de-Marsan, justement, le prochain point de chute pour le BO qui y jouera un véritable quart de finale. « Quand je m’imagine jouer là-bas, devant toute ma famille, mes amis, c’est que du bonheur et hyper excitant ! C’est une expérience que j’aimerais connaître » se projette Dachary qui devrait faire partie du groupe. Puis l’échéance suivante pour « cette belle réussite » (Isaac) pourrait être la Coupe du monde U20 en Géorgie. Après avoir découvert le 6 Nation cet hiver, il espère légitimement prendre part à la compétition. Une ultime convocation, qui pourrait clôturer de bien belle manière son aventure chez les Bleuets. Et rappeler que la surprise Dachary ne doit rien au hasard.