Midi Olympique

VAKATAWA COMME GUIDE

APRÈS UNE SAISON RATÉE, LES BLEUS DE FRÉDÉRIC POMAREL VEULENT CROIRE À UN REBOND FAVORABLE DEVANT LE PUBLIC PARISIEN.

- Alors qu’il a joué à XV toute la saison, Virimi Vakatawa retrouvera l’équipe de France à VII pour l’étape parisienne. Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr LE GROUPE FRANCE TOURNOI MASCULIN (13-14 MAI) Poule 1 Poule 2 : Poule 3 : France, Pou

LPhoto Icon Sport a saison dernière, ils avaient fait vibré un Jean-Bouin chauffé à blanc. Les Bleus s’étaient hissés jusqu’en demifinale, décrochant une magnifique et prometteus­e troisième place au terme d’un match haletant face à l’Argentine. Reproduire pareil exploit ce week-end, lors de la deuxième édition de l’étape parisienne, paraît impossible. Et même si impossible n’est pas français, les dernières prestation­s tricolores ne plaident pas en faveur des hommes de Frédéric Pomarel. Ils ne sont parvenus que deux fois en quarts de finale, à Dubaï en décembre et à Wellington en début d’année 2017. Depuis, les Bleus souffrent, ne pointant qu’à la douzième place mondiale, et ils espèrent sauver saison cauchemard­esque lors de cette étape française, misant sur un supplément d’âme devant un public acquis à leur cause. « Nous n’avons pas les mêmes outils, ni les mêmes forces que l’an passé, tempérait pourtant l’entraîneur Frédéric Pomarel en début de semaine, mais nous pouvons ressentir l’enthousias­me des gens qui s’occupent de l’organisati­on et elle est plutôt contagieus­e. Donc, je sens que l’équipe monte crescendo. »

Atteindre les quarts de finale serait déjà une belle performanc­e pour les Tricolores privés de leur capitaine Terry Bouhraoua, qui a annoncé son forfait mardi en raison d’une « fissure tendineuse et une désinserti­on de l’ischio-jambier. » Un nouveau coup dur dans une saison qui a été marquée par les nombreuses blessures et l’absence de Virimi Vakatawa, le véritable facteur X de cette équipe lors des trois saisons précédente­s. « J’ai toujours dit que cette équipe n’avait pas beaucoup de marge et, dès que le vent ne tourne pas dans le bon sens, on n’avance plus. Pendant les sept années que j’ai passées à sa tête, je savais que l’on était capable de faire des coups mais nous n’avons jamais eu la capacité de tenir sur la longueur. Les rares fois où c’est arrivé, tous les astres étaient vraiment bien alignés. »

UNE POULE À LEUR PORTÉE

Avec l’Angleterre, le Kenya et l’Espagne dans la poule des Français, l’espoir est néanmoins permis car si l’Angleterre paraît intouchabl­e, les Kenyans n’ont pas fait preuve d’une grande régularité cette saison et les Espagnols n’ont pas l’habitude d’évoluer sur la scène mondiale. Un espoir d’autant plus grand que l’équipe de France pourra compter sur Virimi Vakatawa. Absent en début de saison en raison de sa présence avec le XV de France pour la tournée d’automne et le Tournoi des 6 Nations, le Fidjien avait dû renoncer aux étapes d’Hong Kong et de Singapour au début du mois d’avril en raison de problèmes physiques. Il sera bien présent à Jean-Bouin même s’il n’a pas joué à VII de toute la saison. « C’est peut-être le coup de pouce qui nous a manqué tout au long de la saison. Il n’est pas à 100 % car il n’a pas travaillé spécifique­ment comme il avait fait les années précédente­s. Il nous apportera ce qu’il sait faire sur un temps court, il faudra le coacher, pour qu’il nous apporte quelque chose quand il sera sur le terrain. À nous d’être intelligen­ts dans sa gestion. » Mais son aura et sa capacité à franchir pourraient être de sérieux atouts pour transcende­r les Bleus. Aicardi (FFR), Barraque (FFR), Berenguel (Mont-de-Marsan), Candelon (FFR, cap.), Dall’Igna (FFR), Ford (Auch), Jacquelain (Toulon), Laugel (FFR), Mazoué (FFR), Palisson (Toulouse), Popelin (La Rochelle), Vakatawa (FFR), Valleau (FFR).

Afrique du Sud, Canada, Écosse, Japon

Argentine, NouvelleZé­lande, pays de Galles, États-Unis

Angleterre, Espagne, Kenya

Australie, Fidji, Russie, Samoa

France - Kenya

(12 h 12, Canal + Sport), Angleterre France (16 heures, Canal + Sport), France - Espagne (19 h 04,

Canal + Sport) phases finales Comme attendu, le meilleur joueur de l’équipe de France à VII, Terry Bouhraoua, ne disputera pas le tournoi de Paris en raison d’une blessure à l’ischio-jambier. Du coup, c’est Julien Candelon qui héritera du capitanat ce week-end, pour ce qui constituer­a l’un de ses derniers tours de piste. En revanche, les dirigeants fédéraux ont récemment proposé à Bouhraoua un nouveau contrat fédéral de deux ans. Le joueur, qui s’est donné le temps de la réflexion, devrait donner sa réponse la semaine prochaine. Sera-t-elle positive ? A priori, oui… Les champions Olympiques fidjiens ont été, cette semaine, logés au CNR de Marcoussis, dans l’Essonne. Mardi matin, les magiciens mélanésien­s se sont donc prêtés au jeu d’un entraîneme­nt en opposition face à l’équipe de France à VII. Frédéric Pomarel, le coach des Bleus, raconte : « J’ai toujours été réticent à ce genre d’opposition à l’entraîneme­nt. J’avais peur que les Fidjos (sic) nous écoeurent avant le tournoi le plus important de l’année. J’avais tort, c’était une superbe expérience et nous avons rivalisé… » En début de semaine, le champion Olympique fijdien Masivesi Dakuwaqa (23 ans, 1,90 m et 104 kg) a signé un contrat de deux saisons avec le club australien des Canberra Raiders. L’entraîneur de l’équipe Peter Mulholland expliquait dernièreme­nt à ce sujet dans la presse australien­ne :

« Ce joueur est un phénomène et dans la mesure où il trouve rapidement ses marques dans le rugby à XIII australien, il fera très prochainem­ent parler de lui. Que ce soit à VII, à XIII ou à XV, les principes du rugby restent les mêmes : il faut courir vite, plaquer fort et aplatir derrière la ligne ». Vu comme ça…

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