LACROIX FUTUR PRÉSIDENT
APRÈS DE NOMBREUX ÉCHANGES EN INTERNE EN CE DÉBUT DE SEMAINE, UN ACCORD A ÉTÉ TROUVÉ POUR ÉVITER UNE NOUVELLE LUTTE FRATRICIDE ET PORTER L’ANCIEN TROISIÈME À LA TÊTE DU DIRECTOIRE À COMPTER DE CET ÉTÉ, SUCCÉDANT AINSI À RENÉ BOUSCATEL. HERVÉ LECOMTE DEVRA
avec Hervé Lecomte, actuel président du Conseil de surveillance et autre candidat déclaré à la succession de Bouscatel, lequel s’était clairement rangé derrière Didier Lacroix et qui devrait tenir un rôle parmi l’Association des Amis du Stade. Lecomte, après de longues discussions, n’a donc finalement pas postulé et un consensus aurait été trouvé pour le maintenir à la tête du Conseil de surveillance, travaillant en étroite collaboration avec Lacroix. Après une saison ratée sur le plan sportif et marquée par les luttes destructrices en interne, l’objectif était d’éviter une nouvelle bataille fratricide.
Le choix de Lacroix s’est imposé naturellement, d’abord par sa faculté à assurer un avenir financier immédiat au club. Pardelà l’hypothèque des installations -propriété des Amis du Stade- pour assurer une première respiration, il fédérerait un pool de partenaires prêts à apporter près de cinq millions d’euros. Aussi, la future gouvernance devait être dessinée rapidement pour rassurer la DNACG avant le passage devant le gendarme financier ce jeudi matin. Le club avait encore allégé sa masse salariale, dès mardi, avec la libération de l’Anglais Toby Flood (voir ci-contre) et Toulouse n’est donc pas en situation nette négative. Mais l’organe de contrôle a demandé aux dirigeants des éclaircissements et certaines garanties financières avant le 6 juin alors que des déficits sont encore à prévoir pour l’exercice 2017-2018.
QUEL AVENIR POUR PELOUS ?
Reste à savoir maintenant quel sera l’organigramme exact du club. Si Jean-Baptiste Elissalde ne sera plus en charge des troisquarts lors de la saison à venir, son éviction n’est pas encore actée alors qu’il est toujours sous contrat jusqu’en juin 2018. C’est Ugo Mola, qui n’est pas encore sûr de garder ses prérogatives actuelles, qui reprendra cette responsabilité. Devant, le duo Servat-Bouilhou serait maintenu. Quid de Fabien Pelous ? Comme indiqué dans ces colonnes, l’ancien deuxième ligne serait également sur la sellette mais il pourrait ne pas être écarté totalement. Il devrait lui être demandé de renforcer son action au quotidien dans son rôle de directeur sportif, ou lui être proposé une autre mission au sein du club. Du côté de la formation, reconversion qui avait été soumise à Elissalde dans un premier temps, les noms de Clément Poitrenaud, Vincent Clerc ou Émile Ntamack ont circulé. Mais on pourrait se diriger vers une solution interne.
ML’international anglais était ainsi engagé jusqu’en juin 2018 mais, comme évoqué à plusieurs reprises dans ces colonnes, une séparation était à l’étude depuis plusieurs semaines. Approché un temps par Bordeaux-Bègles, Flood a finalement signé à Newcastle, l’équipe de ses débuts. Une issue qui convient au joueur qui, malgré 60 matchs disputés en trois saisons, n’est jamais devenu incontournable à Toulouse et au club qui cherchait à se délester là d’un nouveau gros salaire (après les départs ou arrêts de Johnston, Kakovin, Albacete, Dusautoir ou McAlister). Ceci avant le passage devant la DNACG prévu hier matin. Le joueur ne devrait pas être remplacé numériquement dans un effectif qui ne comptera donc que trois centres de métier : Gaël Fickou, Yann David et Florian Fritz. Pour autant, le polyvalent Sofiane Guitoune peut couvrir le poste, comme l’ouvreur Zack Holmes ou les ailiers Arthur Bonneval et Paul Perez.
UN JOKER MÉDICAL ATTENDU EN PILIER GAUCHE
En revanche, si l’arrière Thomas Ramos (21 ans), prêté avec succès à Colomiers cette saison, a clamé son envie de rejoindre Toulon, les dirigeants toulousains s’opposent à toute libération du joueur, à qui il reste une année de contrat. Le RCT serait disposé à payer les 100 000 euros pour racheter cette dernière saison mais, côté stadiste, la position est claire : Ramos reprendra l’entraînement à Ernest-Wallon le 19 juin prochain. Faut-il dès lors s’attendre à un bras de fer engagé par le joueur ? Difficile à dire. L’effectif a donc de fortes chances de ne plus bouger d’ici la reprise, à l’exception de l’arrivée d’un joker médical au poste de pilier pour compenser la blessure de Cyril Baille. Plusieurs pistes, notamment dans l’hémisphère sud, seraient à l’étude. Il n’est pas non plus exclu que le Springbok Gürthro Steenkamp (35 ans), arrivé au club en 2011 et qui se dirigeait vers une fin de carrière alors que son contrat expire en ce mois de juin, soit une solution pour quelques mois. Enfin, le club n’ayant pas attiré le porteur de ballons désiré en troisième ligne après l’échec de dernière minute dans le dossier Facundo Isa, il pourrait être amené à faire évoluer son ailier fidjien Semi Kunatani à ce poste. Le joueur avait d’ailleurs déjà émis ce souhait par le passé.