Midi Olympique

« Pas des faire-valoir »

Centre du Racing 92 LE TOTEM DU CLUB FRANCILIEN SAVOURAIT LA CAPACITÉ DE RÉSILIENCE DES SIENS, QUI AUTORISE TOUS LES ESPOIRS...

- Propos recueillis à Montpellie­r par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

En vraie machine de phases finales, le Racing a sorti sa meilleure performanc­e de la saison au meilleur moment. Vous n’avez pas oublié la recette…

La recette du succès, on ne la connaît pas. C’est une dynamique qui se met en place à un moment. On l’a trouvée l’an dernier dans la dernière ligne droite. Pourquoi pas cette saison ? Maintenant, nous avons laissé tous nos tracas derrière nous. Le club a connu cette saison tellement d’affaires, d’histoires, qu’on n’a jamais pu passer une semaine sereinemen­t. Malgré cela, on s’est qualifié in extremis et on savait très bien qu’à partir de ce moment-là, un nouveau championna­t commençait. Un championna­t de trois matches, qu’il faut tous gagner… On en a remporté un, mais il en reste encore deux. Dès la semaine prochaine, on s’attend à un match encore plus rude, car sans faire injure à Montpellie­r, Clermont est encore un cran au-dessus.

Toutes ces affaires ont-elles contribué à vous forger un nouvel état d’esprit, après une digestion de titre difficile ?

C’est une certitude. Cela nous a resserré encore plus, forgé un caractère. L’envie, c’était de montrer que le Racing 92 est une réelle équipe, soudée. On avait montré par le passé que sur les matches importants, on pouvait répondre présent. Et quoi qu’il arrive désormais, ça sera une saison assez incroyable pour nous. On a vécu cinq ou six ans d’expérience en quelques mois…

Dans votre préparatio­n, la déculottée subie le 22 avril (54-3) vous a-t-elle servie ?

On avait aussi l’envie de montrer, ce samedi, que ça ne nous ressemblai­t pas et qu’on n’était pas que des simples faire-valoir. C’est une belle réaction d’hommes, mais il faut rapidement passer à autre chose sans tomber dans l’euphorie. On ne boude pas notre plaisir, mais le seul match vraiment plaisant à gagner, c’est la finale.

Concernant le match, vous avez probableme­nt sauvé votre équipe juste avant la mi-temps en annihilant un énorme surnombre… Quel souvenir en gardez-vous ?

C’est assez confus… Je me souviens que Max Machenaud attend le ballon pour le dégager, et que je me place derrière en couverture. Et puis, il est basculé en arrière, le ballon retombe dans les mains des Montpellié­rains. J’en vois quatre, cinq, six, contre moi tout seul en couverture… La seule chose à faire, dans ces moments-là, c’est de ne pas se lisser fixer et de naviguer. C’est ce que j’ai essayé de faire. J’ai aussi la chance que leurs avants portent un peu le ballon et me permettent de temporiser, et par bonheur, je peux reprendre leur ailier à quelques mètres de l’en-but.

Un ailier qui n’était pas Nemani Nadolo, lequel a multiplié les allers-retours vers l’infirmerie dès l’échauffeme­nt… Le saviez-vous ?

Oui, l’informatio­n nous était parvenue… Mais honnêtemen­t, pour nous, ça n’a pas changé grand-chose. On voulait d’abord se concentrer sur nous-mêmes, sur ce que nous avions à faire. Après, c’est vrai que nous avons trouvé la plupart des solutions sur son aile… Difficile de dire s’il y a un rapport. C’était globalemen­t un match très engagé, avec beaucoup de protocoles commotion de part et d’autre. Par chance encore, les Montpellié­rains ont été plus touchés que nous, avec les sorties de Nadolo ou Bismarck Du Plessis…

C’est d’ailleurs vous qui provoquez la sortie de Bismarck Du Plessis sur une percussion…

Je ne sais pas comment ça s’est passé. J’imagine qu’il doit y avoir un choc tête contre tête, car j’en porte aussi un peu la trace… Ce sont des images qui ne font pas plaisir, car en tant que joueur, on n’aime jamais voir quelqu’un sortir sur commotion, qu’il soit dans notre équipe ou dans l’autre.

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