Midi Olympique

ENQUÊTE SCIENTIFIQ­UE

DIMINUÉ PAR UNE HÉCATOMBE DE BLESSÉS, LE MHR CHERCHE UNE EXPLICATIO­N AUX CINQUANTE-HUIT DÉCHIRURES MUSCULAIRE­S SURVENUES CETTE SAISON.

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La malchance peut être évoquée pour les commotions de B. Du Plessis et Nadolo, ou la cheville touchée (entorse) dès l’échauffeme­nt de W. Du Plessis (comme Nadolo, genou bloqué, sans gravité). Par contre, la « poisse » n’est pas suffisante pour venir justifier les : « cinquante-huit déchirures musculaire­s contractée­s cette saison, alors que nous étions seulement à seize ou dix-sept il y a deux ans », note Jacques Giordan, coordinate­ur médical du MHR. Mohed Altrad abonde dans son sens : « Ce n’est pas normal et en plus ça tombe au pire des moments. Les Tomane, Dumoulin, Mogg, Fall et d’autres nous ont manqué. […] Il y a eu beaucoup de blessés et je pense que nous sommes au-dessus de la moyenne nationale. Il y a donc de la malchance, mais peutêtre aussi un problème de gestion médicale. »

TROP DE MUSCLES TUENT LE MUSCLE ?

Une piste évoquée, à l’image d’une préparatio­n physique trop poussée en 2017 ou d’une quête perpétuell­e de prise de masse musculaire sur le haut du corps. Dommageabl­e pour les cuisses et les mollets, qui se sont brisées comme du verre cette année. « Jake White disait que cela venait du terrain d’entraîneme­nt. Mais le problème, c’est qu’il y a autant de déchirures à l’entraîneme­nt que lors des matchs… Nous devons donc aller plus loin grâce à une réflexion scientifiq­ue mais sans polémique. J’ai demandé aux kinés de ressortir toutes les déchirures et fait appel à un grand professeur spécialist­e du muscle, pour décortique­r ça », poursuit Giordan. Adepte des IRM fréquents et de la prévention à outrance, le staff médical héraultais cherche des explicatio­ns sans pour autant tout remettre en question : « J’ai entendu dire qu’on faisait trop d’IRM… Mais on trouve les lésions car elles sont présentes ! La culture sudafricai­ne est différente et je ne pense pas qu’ils aient la même approche médicale. Chez nous quand quelqu’un est blessé, il ne joue pas… »

Montpellie­r tente donc de trouver le mal qui a terrassé ses lignes arrières cette saison et handicapé son équipe au pire des moments (sept blessés avant le Racing92) : « Pour la première fois, les joueurs vont passer des examens médicaux avant leur départ, afin d’avoir une photograph­ie exacte de leur forme physique », conclut Mohed Altrad.

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