« Le rugby m’a tout donné »
Numéro 9 du Stade français
Comment avez-vous vécu cette victoire face à Cardiff ?
Comme l’aboutissement d’une semaine particulière, très particulière…
Dans quel sens ?
La saison du Stade français a été très longue et, mentalement, il nous a vraiment fallu être très costauds pour tenir le coup, semaine après semaine. Voilà… Aujourd’hui, on ne sait toujours pas qui nous renforcera l’année prochaine et quel visage aura notre effectif. Et puis, va-t-on jouer ou non la Champion’s Cup ? Ce contexte rend donc cette fin de saison très particulière. Mais les garçons répondent toujours présent.
Vous avez probablement disputé votre dernier match de rugby au stade Jean Bouin. Est-ce un sentiment étrange ?
Ça fait bizarre… Je termine aujourd’hui une quinzième année de carrière. Quand j’ai débuté, le rugby était à peine professionnel. […] Ce sport m’a tout donné mais il va désormais me falloir tourner la page. Et il reste encore un match, après tout : je vais tout donner pour qu’on le gagne. Le jeu en vaut la chandelle.
Que garderez-vous en tête de cette dernière au stade Jean Bouin ?
À la mi-temps de ce match contre Cardiff, Gonzalo (Quesada) a poussé un coup de gueule. C’était marrant parce que c’était presque une première en quatre ans. Peut-être l’a-t-il fait pour me faire un clin d’oeil… (rires)
La fête ayant suivi le titre européen remporté à Édimbourg a-telle vraiment été épique ?
Ce sont des « on-dit ». Je vous rappelle que la plupart des établissements de nuit ferment à une heure du matin en Écosse. Après ça, les vieux sont donc allés se coucher. Mais je pense que ce sera plus agité lorsque la saison sera bel et bien terminée pour nous…