APRÈS LA MARÉE ....
LES MONTALBANAIS N’ONT PAS EXISTÉ DANS CETTE FINALE. LEUR ENTAME DE MATCH TOURNA AU DÉSASTRE FACE À L’ENGAGEMENT AGENAIS. PEUT-ÊTRE AURAIENT-ILS PU ATTÉNUER CE MAELSTROM EN CORRIGEANT LEUR TACTIQUE.
La marée, la grêle, la pression… Les métaphores ne manquent pas pour décrire l’incroyable maelstrom qui a balayé les Montalbanais dans le premier quart d’heure de cette finale. Rarement, nous avions vu une équipe à ce point assommée d’entrée de jeu. Elle a finalement atténué la tristesse des Tarn-et-Garonnais, débarrassés de toute amertume au moment de faire le bilan de leur parcours. Le président fit preuve d’une grande dignité quand il donna l’accolade à son homologue Jean-François Fonteneau. « Oui, nous sommes toujours déçus, mais quand on voit le contenu du match, il faut dire bravo à Agen. Ils étaient meilleurs que nous. Pour nous, c’était un événement exceptionnel est ce que, inconsciemment, les garçons ont été « pris » par l’événement ? Peut-être. Mais nous devons être fiers de notre saison et ne pas oublier d’où l’on vient et qui on est. Nous étions en finale avec le onzième budget. » Quand nous lui avons demandé s’il avait une annonce à faire sur son avenir (lire ci-contre), il se contenta de nous répondre : « Pas pour l’instant ! ».
Évidemment, beaucoup pensaient que les Montalbanais n’avaient pas l’effectif ni le budget pour assumer une montée en Top 14. Ou alors, il aurait fallu admettre l’éventualité d’un chemin de croix…
UN CHOIX DU STAFF QUI N’A PAS PAYÉ
Ceci dit, l’entraîneur adjoint Chris Whitaker ne portait pas un discours fataliste sur cette déconvenue. Agen était très fort, mais, selon lui, les Montalbanais lui ont rendu la tâche facile en usant d’une tactique inappropriée. Beau joueur, l’ancien demi de mêlée des Wallabies en endossait la paternité. Il n’est visiblement pas du genre à se défausser sur ses joueurs : « Nous nous sommes débarrassés du ballon par du jeu au pied long en espérant gagner de l’occupation où leur mettre la pression. Nous l’avions demandé mais c’était une erreur car leurs trois joueurs du trident : Paris, Tisley et Nakosi étaient vraiment très forts cet après-midi. Ils nous ont fait très mal par leurs relances. Nous aurions dû conserver le ballon. Nous leur avons offert des munitions trop facilement. Vous avez vu combien de fois un gars comme Tisley a joué au pied ? Zéro fois et jamais nous n’avons bloqué ses relances. » Jérôme Bosviel, considéré comme le talent le plus brillant de l’effectif n’aura brillé que trop tard avec ses deux passes décisives. Aligné à l’arrière, il a dû s’adapter à la blessure précoce de l’ouvreur Riann Swanepoel. Ce fut un autre facteur de déstabilisation des Tarn-et-Garonnais. « Non ça n’a pas eu d’incidence. Nous étions plusieurs à pouvoir le remplacer au gré des actions. Nous avons perdu sur l’entame de nos adversaires. Nous savions qu’ils joueraient exactement comme ça. Mais nous avons trop subi. Il n’y a rien d’autre à dire.»