Mitchell arrive aux commandes
LA FRANCHISE SUD-AFRICAINE EST AU PLUS MAL. ELLE A DONC FAIT APPEL À L’ANCIEN SÉLECTIONNEUR DES ALL BLACKS.
Coucou, le revoilà ! Les Bulls en perdition ont confirmé que John Mitchell serait leur manager à partir du mois de juillet. Le Néo-Zélandais au crâne rasé continue sa riche et hétéroclite carrière puisqu’il découvrira sa quatrième franchise de Super Rugby après les Chiefs, la Western Force et les Lions. Mais il a aussi entraîné deux équipes nationales : la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. John Mitchell a aussi été adjoint des sélectionneurs de l’Irlande et de l’Angleterre, il a aussi entraîné le club de Sale et quelques autres provinces… On s’arrête là.
John Mitchell est un personnage pour le moins controversé. En Nouvelle-Zélande, il reste l’homme de l’échec du Mondial 2003 (la demi perdue face aux Wallabies) mais il avait quand même permis aux All Blacks de réussir des Tri Nations de qualité en 2002 et 2003 avant de partir avec un taux de 80 % de victoires.
S’il est controversé, c’est à cause de ses méthodes de management qui ne sont pas frappées du sceau de la gentillesse et de la douceur, ni avec les joueurs, ni avec les médias. Son nom est associé à divers bras de fer très durs avec les groupes dont il a eu la charge, chez les Lions et à la Force notamment.
Les patrons des Bulls ont sans doute estimé que cet homme à poigne serait l’un des seuls à pourvoir redresser une franchise qui a perdu beaucoup de son lustre. Elle a encore baissé pavillon à domicile face aux Hurricanes samedi. Il semble si loin, le temps des trois victoires (2007, 2009, 2010) avec la paire Bakkies Botha-Victor
Matfield, de Bryan Habana et de Fourie Du Preez. « J’ai déjà entraîné contre les Bulls et contre les Springboks dans le passé. Cette franchise a un héritage qui surpasse tout en Afrique du Sud et peut-être dans le Monde. »
À priori, Nollis Marais qui entraînait les Bulls ne disparaîtra pas de l’organigramme. Il managera les Blue Bulls en Currie Cup et sera l’un des adjoints d’un Mitchell qui a aussi expliqué qu’il avait quand même appris de ses déboires chez les Lions et qu’il n’appliquerait pas tout à fait les mêmes méthodes. En tout cas, les médias se frottent les mains.