Midi Olympique

« Le sportif doit prévaloir »

- LE DIRIGEANT CONSERVE L’ESPOIR DE VOIR SON CLUB DEMEURER UNE SORTE DE RÉFÉRENCE. IL EN PARLE SANS DÉTOURS.

- Propos recueillis par Gérard PIFFETEAU

Comment a été vécue la fin de saison de votre club ?

Comme nous étions diminués physiqueme­nt, avec des blessés importants, nous étions contents de passer un tour. Ensuite, contre La Seyne-sur-Mer, nous avons manqué le match chez eux parce que nous avons craqué physiqueme­nt mais nous avons mis un point d’honneur à gagner au retour. Pour aller en demie, il aurait fallu que nous disposions de tout notre potentiel. C’est un regret.

L’UST ne risque-t-elle pas rentrer dans le rang ?

Je ne le pense pas. Avec le potentiel de formation que nous avons, nous pouvons maintenir rugbystiqu­ement notre rang actuel. Nos équipes de jeunes continuent globalemen­t de performer. La formation, on ne fait pas qu’en parler, on la fait. Et nous sommes fiers de voir Pablo Uberti en Coupe du monde avec les moins de 20 ans. Dès ses 18 ans, nous l’avons fait jouer en Fédérale 1 avant qu’il ne parte à l’UBB. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas que les centres de formation ou les pôles espoirs qui sortent des joueurs. Ils étaient passés à côté de celui-là.

Des changement­s sont-ils envisagés dans la gestion ou le fonctionne­ment ?

Nous allons simplement reprendre la présidence à deux, voir à trois avec mes deux présidents délégués que sont Nicolas Sarrouet et Robert Diriberry. Les rôles sont déjà répartis. La charge est moins lourde. Le staff est conservé avec Benoît August et David Dussaubat.

De nouveaux objectifs ont-ils été fixés ?

Il reste de se maintenir au plus haut niveau de la Fédérale et de jouer chaque année les phases finales. Cela a toujours été notre principal objectif.

Va-t-il y avoir du mouvement dans les effectifs ou le staff ?

Nous allons essayer de recruter trois ou quatre joueurs qui veulent nous rejoindre. Nous allons chercher un pilier d’expérience pour aider nos jeunes qui sont en phase de progressio­n, et un ou deux troisième ligne issus de clubs des alentours. Recruter des joueurs du haut niveau c’est devenu compliqué et nous n’avons pas les moyens financiers. Certains aimeraient nous rejoindre mais il y a une capacité financière que nous ne pouvons pas dépasser. Notre budget actuel est de 750 000 €, nous allons le maintenir en essayant de l’améliorer mais nous ne pouvons pas mettre le club en danger.

Quand on observe l’évolution vers le haut du Pro D2, l’accession estelle encore permise pour un club « normal » de Fédérale 1 ?

Cela devient difficile, notamment à cause de critères financiers qui sont trop importants pour qu’un club comme le nôtre puisse jouer sa chance, même si sportiveme­nt on le pourrait. C’est une absurdité mais on ne le peut pas avec les règles actuelles et j’espère que ces critères sauteront. C’est le sportif qui doit être prédominan­t. Il faudrait élargir le Pro D2 à vingt clubs, peut-être en deux poules avec phases finales, et ainsi des clubs comme Tyrosse et même les gros budgets de Fédérale 1 pourraient y accéder. Cela permettrai­t aussi aux clubs de Pro D2 de faire jouer les jeunes. Aujourd’hui le Pro D2 est trop dur. Sinon des clubs historique­s comme Dax vont descendre et ne remonteron­t jamais.

L’UST a été en première ligne du combat pour une nouvelle gouvernanc­e, quelques mois plus tard, quel premier bilan faites-vous ?

Je pense que beaucoup de choses ont été faites en six mois. Avant, pour faire bouger, il fallait deux ans. La création des moins de 23 ans en Fédérale est une très bonne initiative. Des chantiers énormes sont en route et ça avance très vite. Pour certains il faudra mettre plus de temps. Il y a surtout un vrai dialogue.

 ??  ?? « Popo » Laclau (en médaillon) ne présidera plus seul l’UST. Robert Diriberry (à gauche) et Nicolas Sarrouet seront à ses côtés. Photos DR
« Popo » Laclau (en médaillon) ne présidera plus seul l’UST. Robert Diriberry (à gauche) et Nicolas Sarrouet seront à ses côtés. Photos DR

Newspapers in French

Newspapers from France