C’EST LA VITRINE !
UBM-VITRY - FÉDÉRALE 2 LES VAL-DE-MARNAISES ONT CONQUIS LE TITRE DE CHAMPIONNES DE FRANCE.
Deux ans après la déflagration créée par la disparition de l’équipe masculine de Fédérale 3 de L’Union des Bords de Marne (UBM), les filles du club, associées à celles de Vitry, ont replacé l’association val-de-marnaise sur le devant du perron national, en devant championnes de France de Fédérale 2. Elles ont battu, en finale la semaine dernière, le rassemblement Agen Guyenne Gascogne (7-5). Ce bouclier national rappelle que cette équipe de filles, en 2015, quand les garçons avaient été contraints de déclarer forfait faute de combattants, était devenue la vitrine de la catégorie seniors de ce club quand il était sonné debout. « Nous sommes particulièrement ravis que ce soit elles les premières qui aient connu un tel succès après l’épisode du forfait général », les louait Jérôme Dudragne en début de semaine, l’un des cinq dirigeants qui avaient repris l’UBM en main. Grâce à elles, il pouvait toucher du bois, alors que son équipe seniors masculine, reconstituée cette saison, devait jouer, hier contre Dourdan, un quart de finale de Quatrième Série.
AVEC SON TÉMOIN DE MARIAGE
Le succès de cette équipe des « Coyottes », déjà titrée au plan national en 2013 en rugby à 5, fait aussi la part belle à l’aventure de leurs deux entraîneurs. Benoît Nieto, leur responsable en 2013, parti puis revenu, avait fait venir à ses côtés en début de saison son ami Julien Miéto. L’ancien entraîneur des féminines de Racing-Nanterre, qui avait construit leur montée en Armelle-Auclair, est son ami d’adolescence, qui fut aussi son témoin de mariage. « En amitié, tout est possible, rigolait Niéto. On n’a rien vu venir. On a passé une super saison en se disant que les filles pouvaient jouer la montée en Fédérale 1. Elles l’ont obtenue, et nous étions très détendus en phase finale. Et puis voilà, le titre est tombé. Les filles ont été formidables. » Dans ce groupe constitué au tiers par des anciennes, au tiers par des exilées du club de Vincennes, et au tiers par des étudiants Staps, des néophytes sont devenues champions de France. La troisième ligne « judokate » Cyndi Madelrieux a disputé la cinquième rencontre de sa vie en finale. L’autre judokate, Caroline Guillard, 19 ans, découvrait aussi le rugby cette saison. Non, vraiment, ils n’avaient rien vu venir.