Réaction...
JOËL DUMÉ : « LES CONSIGNES DONNENT RAISON À M. GAÜZÈRE »
Joël Dumé, président de la commission centrale des arbitres, a accepté de nous donner son avis sur l’arbitrage de ce week-end, et tout particulièrement sur la décision de Pascal Gaüzère d’exclure le Rochelais Pierre Aguillon, vendredi soir :
« Pascal a la règle avec lui. Il a suivi les consignes internationales et elles lui donnent raison. Il y a un plaquage retourné. Certes, le joueur n’est pas monté très haut et c’est ce qui fait débat, je pense. Mais les jambes passent au-dessus du bassin et, sur le deuxième critère, le point de contact au sol, c’est la tête qui heurte la pelouse en premier. Ca fait polémique mais il n’y avait pas d’autre option. Je pense qu’il y aussi une circonstance aggravante : le climat du match. L’engagement a dépassé les limites, c’était extrêmement physique. Ce match m’interroge même de par sa violence... Je pense donc que Pascal a voulu garder le contrôle de la rencontre en prenant cette décision. On ne peut pas lui en vouloir. En plus, lui et Mathieu Raynal partent ce jeudi en Nouvelle-Zélande. Imaginez s’ils n’avaient pas sorti le rouge comme le veut le réglement. Quel regard auraient-eu sur lui les Lions et les Néo-Zélandais ? »
Quant à savoir s’il ne faudrait pas laisser plus de part à l’interprétation, Joël Dumé se montre assez réticent : « Je comprends la question. Elle est légitime. Mais vous savez, les choses sont clairement définies : l’intention, c’est davantage du ressort de la commission de discipline. Il y a un barème selon la nature du geste : bas, médian et haut. Ce sera à elle de placer le curseur. L’arbitre, de son côté, est là pour appliquer les règles. » A propos du carton rouge infligé au Clermontois Flip
Van der Merwe, le lendemain, pour une intervention illicite sur Teddy Thomas, en revanche, il n’existe aucune ambiguïté à ses yeux : « Mathieu Raynal a parfaitement appliqué la règle. Le plaquage est haut, avec de la vitesse et de la force au niveau du bras. Il n’y avait pas d’autre alternative que l’exclusion. »