Midi Olympique

« Attristé par ma contre-performanc­e »

LE FLANKER INTERNATIO­NAL, NON-RETENU POUR LA TOURNÉE DES BLEUS EN AFRIQUE DU SUD, REVIENT POUR NOUS SUR UNE SAISON DOULOUREUS­E.

- Propos recueillis par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Une semaine après votre éliminatio­n en demi-finale, face à Clermont (36-31), ce match laisse-t-il des regrets ?

Il reste toujours des regrets… Nous aurions aimé aller plus loin, voir le Stade de France, rendre hommage aux mecs qui nous quittent et défendre notre titre jusqu’au bout. Mais c’est ainsi…

Vous êtes-vous mis à jouer trop tard, au Vélodrome ?

Je ne sais pas… Nous avons surtout été trop approximat­ifs en première période. Le retard accumulé sur ce laps de temps était, je pense, trop important. À Marseille, les Clermontoi­s étaient revanchard­s, déterminés. Ils ne nous ont jamais permis d’y croire.

Avez-vous manqué de fraîcheur ?

La saison fut en dents de scie et, franchemen­t, nous n’avons pas été épargnés par les soucis. J’ai envie de dire que cette demie fut à l’image de la saison écoulée : il y eut une bonne partie, une très mauvaise et, au final, ça ne se termine pas comme on le souhaitait.

Quel bilan dressez-vous ?

Le bilan est mitigé, dépourvu de titres. Mais je n’oublie pas, non plus, que nous avons fait partie des quatre meilleures équipes du Top 14 et avons décroché la qualificat­ion en Champion’s Cup. Tout n’est pas à jeter, loin de là.

Dans quelle mesure l’absence de stage de présaison a-t-elle pesé sur vos performanc­es ?

Nous n’avons disposé que de cinq jours pour préparer le premier match amical, l’été dernier. Je n’avais jamais vu ça dans une saison de rugby. Cinq jours d’entraîneme­nt après quatre semaines de vacances, c’est dur. Et pour être honnête, je ne parle même pas de quatre semaines de repos mais quatre semaines de bringue, puisque le Brennus avait totalement bouleversé nos congés.

Ah bon ?

Ben oui, tu as tellement fait la fête que tu commences la saison sur les rotules ! C’est paradoxal, non ? Je pense que nous avons tous tiré les leçons de cette préparatio­n ratée. Nous serons prêts, à la reprise.

Vous aviez été suspendu après le derby francilien, pour avoir donné un coup de poing à Pascal Papé. Ce carton rouge était-il sévère ?

Je ne vais pas revenir sur ce qui a été fait. J’ai purgé ma peine et manqué le quart de finale, voilà tout… Après ça, les coachs m’ont fait confiance pour disputer la demi-finale et je les en remercie. Yannick Nyanga, qui avait réalisé une superbe performanc­e lors du match de barrages à Montpellie­r (22-13), en a pâti. Ne serait-ce que par rapport à lui, j’avais à coeur de réaliser un gros match et ce ne fut pas le cas. Je suis même assez attristé par ma contre-performanc­e.

À ce point ?

Oui. J’ai vraiment été en dedans, au Vélodrome. Cette défaite en demi-finale donc est une double déception, pour moi…

Avez-vous parlé avec Pascal Papé, après avoir croisé le fer avec lui le jour du derby ?

Oui, on s’est revu le jour de l’audience au siège de la Ligue et on en a rigolé. Pascal, je le connais depuis très longtemps. Il a même été mon capitaine en équipe de France. Entre nous, c’est juste un coup du sort. Nous étions réunis au mauvais endroit, au mauvais moment.

Vous n’avez plus porté le maillot bleu depuis le Tournoi des 6 Nations 2016 et, sauf surprise, vous ne participer­ez pas à la tournée d’été du XV de France, en Afrique du Sud. Comment rattrapere­z-vous le train de l’équipe de France ?

Je ne sais pas si on peut rattraper un train déjà lancé… Je n’ai jamais vu ça, moi… (rires). Maintenant, c’est à moi d’être performant avec le Racing. Et puis, si tous les voyants sont au vert, le train s’arrêtera peut-être à nouveau. Si c’est le cas je monterai dedans.

 ?? Photo Icon Sport ?? Wenceslas Lauret, flanker du Racing 92, est conscient qu’une chance de réintégrer le XV de France ne se représente­ra peut-être pas. Il est prêt à tout donner pour forcer le destin.
Photo Icon Sport Wenceslas Lauret, flanker du Racing 92, est conscient qu’une chance de réintégrer le XV de France ne se représente­ra peut-être pas. Il est prêt à tout donner pour forcer le destin.

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