Midi Olympique

« Faire progresser les jeunes »

JEAN-HENRI TUBERT - Entraîneur de Bourgoin JEAN-HENRI TUBERT DÉTAILLE LES RAISONS DE SON ARRIVÉE À BOURGOIN.

- Propos recueillis par Sébastien FIATTE

Comment avez-vous choisi de vous engager à Bourgoin au sortir d’une année sabbatique ?

J’ai été contacté par le président, Dario Lodola, et son conseiller, Gil Coquard. Ils m’ont sollicité pour venir leur donner un coup de main pour développer leur projet jeune et régional. Pendant un an, je suis resté connecté au rugby. J’ai bossé avec mon équipe universita­ire à Lyon, plus l’équipe de France universita­ire, à la tête de laquelle j’ai été reconduit pour les quatre prochaines années. J’en ai également profité pour voyager et rendre visite au double champion d’Europe. Cet hiver, j’ai passé quinze jours chez les Saracens.

À l’heure actuelle (l’entretien a été réalisé

mardi, N.D.L.R.), nous ignorons toujours à quel niveau évoluera Bourgoin la saison prochaine. Cela ne vous effraie pas de coacher Bourgoin en Fédérale 3 si cela devait arriver ?

Je fais confiance au président, Dario Lodola. Il a un engagement sans faille, et il est en dialogue avec les nouveaux dirigeants de la FFR. Mais effectivem­ent, à Bourgoin, nous restons tous suspendus à la décision de la FFR. Nous espérons que Dario sera le plus persuasif possible et que le CSBJ repartira en Fédérale 1. Si le club doit évoluer en Fédérale, nous évoluerons en Fédérale 3. Je suis un homme de parole.

Vous aviez fait un cours passage à Bourgoin, au début de la saison 20002001, vous n’en avez pas gardé rancune ?

J’avais gardé de très bonnes relations avec Pierre Martinet, malgré le fait qu’il s’était séparé de moi au bout de cinq mois à l’époque. Il a été une vraie caution pour le club et pour moi-même. Sa présence a compté. Pierre Martinet est un homme entier et de parole. Il s’engage. Nos routes se croisent à nouveau. Je tiens à le remercier pour sa caution et son appui envers le CSBJ.

Quels sont les objectifs ?

Ils seront très humbles. Il s’agit d’abord de montrer que le club peut fonctionne­r économique­ment de façon sereine. Ce sera la mission du président, Dario Lodola. Ces six ou sept dernières saisons, le club a subi deux dépôts de bilan. Le club est touché, marqué au fer rouge. Le premier objectif est de montrer que les nouveaux dirigeants sont à même d’avoir une gestion saine et carrée. Sur le plan sportif, vu nos moyens limités, il s’agira de repartir avec les jeunes. Nous allons devoir faire avec un budget au ras des pâquerette­s, qu’il faudra tenir. Nous allons donc nous appuyer sur les jeunes qui ont la fibre berjallien­ne en eux, et des joueurs de la région, pour tenter de retrouver l’état d’esprit qui avait fait de Bourgoin une des places fortes de notre formation.

Concernant l’effectif, avez-vous déjà une idée de ses contours ?

Nous avons commencé à travailler ce matin (mardi). Déjà, il faut savoir qu’un paquet de joueurs a déjà muté. C’est la réalité. Ils ne voulaient pas attendre, je le comprends. Nous aurons quasiment deux équipes de moins de vingt-trois ans. Ceux qui seront plus âgés ne seront pas légion et seront les papis de l’équipe (sourire). Nous allons essayer de garder cinq à six cadres des années précédente­s pour encadrer le groupe. Ensuite, nous allons nous attacher à conserver nos jeunes et à récupérer ceux qui se sont expatriés. L’objectif sportif à court terme consiste à faire progresser nos joueurs, qu’ils apprennent dans un championna­t dont la dureté n’est plus à démontrer.

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