RAKA, DE HAUT EN BAS
LE JEUNE AILIER AUVERGNAT A MARQUÉ LE DÉBUT DE LA RENCONTRE, AVANT DE SUBIR LA REVANCHE DE TUISOVA.
De la première mi-temps, il a été l’homme des cinq premières minutes, et puis des cinq dernières. Raka Alivereti ne pouvait pas rendre sa confiance à Azéma de façon plus éclatante qu’en inscrivant son essai remarquable au nez et à la barbe de Josua Tuisova. Mais comme on ne bouscule pas un grand frère sans s‘exposer à son retour de bâton, il fut aussi puni pour son irrévérence par sa victime devenue bourreau, par cette percussion électrique qui l’envoya admirer depuis le sol, la capacité de finition du champion olympique revanchard aplatissant malgré trois derniers défenseurs revenus sur son dos. Alitvereti Raka a appris pour sa première finale qu’on pouvait monter très haut très vite, et redescendre aussi sec. Quelle promesse a posé sur cette rencontre démarrée tambour battant, sa superbe course pourtant bien mal emmanchée ! Penaud a commis le premier gros raté de sa carrière naissante en ne le servant pas immédiatement au départ de cette relance de 100 mètres. Sa préférence pour le retour intérieur a coupé le sprinter dans son élan. Et c’est départ arrêté qu’il a amorcé son effort quand le jeune centre est revenu vers lui.
UN RAID EN SOLO
Battre Tuisova dans ces conditions en le prenant à son intérieur, personne ne l’avait encore jamais fait. Il est revenu parmi le commun des mortels quand il a fait comme tout le monde, en perdant le second duel qui les a opposés, dans le couloir des 5 mètres à proximité de sa ligne. Un essai partout à la fin de ce duel d’extraterrestres : il n’a pas gagné, mais il n’a pas perdu, ce qui est déjà un gain. On le verra encore une fois éclatant en seconde période, aux abords de la cinquantième minute. Son raid en solo en plein coeur de la défense toulonnaise a forcé Nonu à commettre un en avant volontaire et donner 3 points à Parra, pour éteindre le feu qu’il avait allumé. Il fut le seul aussi, alors que la capacité offensive clermontoise avait baissé franchement, par la qualité de sa vitesse et de sa puissance réunies, à pouvoir rendre favorables des situations neutres au départ. Sa septième titularisation de la saison a confirmé tout le potentiel de l’ancien pensionnaire de l’académie de Nadroga.