Midi Olympique

QUEL BEAU CHAMPION !

- Par Félix COMANE, envoyé spécial

Qu’on se le dise le rugby français a de belles heures devant lui. Personne n’est capable de dire si certains des joueurs finiront un jour sur les pelouses de Top 14 ou de Pro D2. Mais durant tout un week-end la volonté de chaque équipe a été de faire vivre le ballon créer du mouvement. Quel plaisir se fut d’observer ce rugby insouciant et festif. La parenthèse refermée, le trente-septième Super Challenge de France-Midi Olympique aura accouché d’une magnifique finale et d’un superbe vainqueur. Dans une finale exceptionn­elle, il n’aura pas fallu longtemps au jeune Arthur Diaz pour faire parler sa vision du jeu et sa technique balle en main. D’une feinte de passe bien inspirée, le jeune demi de mêlée columérins s’échappait au ras d’un regroupeme­nt à l’entrée des 22 mètres pour aller aplatir le premier essai de la rencontre (5e, 7-0). Son associatio­n à la charnière avec Hugo Normand aura fait des ravages dans toutes les défenses du Super Challenge et celle de Toulouse ne fait pas exception.

La réaction du voisin toulousain ne se fit pas attendre. Sur un ballon de récupérati­on, le cuir passait de main en main pour atterrir dans celle de Matys Le Troadec. L’ailier stadiste déposait son vis-à-vis pour égaliser au milieu des poteaux. Un contre chirurgica­l des jeunes Toulousain­s, qui n’était pas sans rappeler les plus belles heures de leurs aînés. À la mi-temps, Toulouse et Colomiers étaient dos à dos sept partout. En deuxième période, la tension montait et le niveau de jeu avec. Difficile sur le bord du terrain de se faire à l’idée que ses joueurs ont entre quatorze et quinze ans. À l’image d’Enzo Bartoia, - le pilier gauche toulousain qui, le nez en sang refusa de quitter ses coéquipier­s, tous les joueurs jouèrent cette finale à fond, un véritable derby. Les deux équipes firent la part belle au jeu de mouvement pour le plus grand plaisir des quelque 500 spectateur­s présents. À huit minutes du terme, le centre columérin, Paul Coste, se joignait à ses avants pour aplatir en force l’essai du succès (14-7).

UNE VRAIE PHILOSOPHI­E DE JEU

Au coup de sifflet final, les larmes de joie coulent sur le visage de Laurent Brennan. Lui qui pourtant a déjà remporté trois Super Challenges de France-Midi Olympique comme entraîneur du Stade toulousain ne peut contenir son émotion. Ses joueurs ont fait honneur à leur réputation. « Toute la saison nous avons acquis le respect de nos adversaire­s en produisant un jeu qui pouvait paraître ambitieux mais qui aujourd’hui porte ses fruits. » Cette identité de jeu, c’est « à force de travail » que les Columérins l’ont acquise. « On fait le choix de miser sur la force du groupe de 25 jeunes. On avait fait le pari de faire prendre conscience aux joueurs qu’ils pouvaient

prendre du plaisir grâce au collectif. » Paris gagnant, c’est cette philosophi­e de jeu qui aura permis aux jeunes haut-garonnais d’atteindre des sommets. Ce titre de champion de France marque la fin d’une saison mais pas d’un groupe. Laurent Brennan et son staff Stéphane Peysson et Stéphane Normand vont suivre leurs joueurs pour une nouvelle en aventure en cadet cette fois. Avec l’objectif avoué « de faire aussi bien ». ■

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Reportage photograph­ique Sarah Thuault-Ney
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