Midi Olympique

PÉRIL EN ALTITUDE

AVEC UN STADE SITUÉ À PLUS DE 1500 MÈTRES, LES FRANÇAIS S’ATTENDENT À QUELQUES SURPRISES. AUTANT SUR LE PLAN PHYSIQUE QUE SUR LES TRAJECTOIR­ES DES BALLONS AÉRIENS.

- Par Léo FAURE, envoyé spécial leo.faure@midi-olympique.fr

Les Sud-Africains, dans le cliché le plus fort qui les entoure, sont surtout des terriens. Des athlètes denses, parfois terrifiant­s dans le jeu au sol et qui y trouvent leur plus belle planche de salut. Samedi, l’équation des airs vaudra pourtant le coup d’oeil. Pour quelle raison ? Parce que le Loftus Versfeld de Pretoria où ils évolueront se situe à plus de 1500 mètres d’altitude. Un facteur qui a des répercussi­ons, notamment sur la trajectoir­e des ballons aériens. « Ça joue énormément. Au début de notre séjour ici, on n’en attrapait pas une et on se disait que ce n’était pas possible. Les ballons montent très vite, donnent l’impression de flotter et tombent encore plus vite, parfois cinq mètres devant le point de chute que l’on prévoit ! » reconnaiss­ait Yoann Huget à ce propos. « Les sensations étaient vraiment bizarres, c’est pourquoi à la fin de chaque entraîneme­nt, on prend toujours une dizaine de minutes de rab à taper des ballons, à travailler les réceptions, afin de nous préparer à ces contrainte­s auxquelles nous ne sommes pas habitués. Mais ensuite, il n’y a pas de secret : si François Steyn monte des chandelles plus hautes que les tribunes, il faudra bien y aller… »

Autre joueur concerné et qui a été bluffé par les effets de l’altitude, Gaël Fickou : « J’ai déjà fait plus ou moins toutes les grandes villes d’Afrique du Sud. J’adore l’ambiance de ce pays, son atmosphère… Mais pour ce qui est de l’altitude, on n’y est tellement pas habitués que cela surprend toujours autant ». Le trois-quarts centre toulousain précise : « Je m’en doutais un peu, mais sur les premières frappes, cela m’a quand même surpris. Bien sûr que l’on ne traverse pas le terrain d’un coup de pied, sans forcer. Mais on gagne facilement une dizaine de mètres… Du coup, je me demande de quelle distance François Steyn est capable de buter ici ? »

HUGET : « TOUT DE SUITE, ON ENTRE DANS LE DEUXIÈME SOUFFLE »

Autre interrogat­ion, plus embarrassa­nte : quelle sera la répercussi­on de ce paramètre sur le physique des joueurs. Si l’altitude est usante, elle l’est d’autant plus pour des joueurs qui n’y sont pas accoutumés. « Honnêtemen­t, nous avons été tous surpris en arrivant ici, surtout lors de notre entraîneme­nt en opposition, témoigne Yoann Huget. On a déjà tous plus ou moins effectué des stages en altitude, à Tignes ou ailleurs. Mais cette sensation de gorge sèche dès les premières accélérati­ons, c’est très surprenant. Tout de suite, on entre dans le deuxième souffle, alors il faut faire monter très vite le cardio pour ne pas être surpris. Heureuseme­nt que nous sommes arrivés ici avec un peu d’avance, parce que l’on commence seulement à s’y habituer… »

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