LES BLEUETS SANS TREMBLER
EN DISPOSANT FACILEMENT DE LA GÉORGIE LORS DE LEUR DERNIER MATCH DE POULE (54-0), LES BLEUETS CONSERVENT L’ESPOIR D’UNE QUALIFICATION EN DEMI-FINALE.
Les Français avaient l’obligation de vaincre la Géorgie, pays organisateur de ce Mondial, pour espérer décrocher le dernier billet qualificatif pour les demi-finales. Ils l’ont fait ce jeudi après-midi avec un large succès. Après un match nul face à l’Afrique du Sud (23-23) et une victoire à l’arrachée dans le duel face à l’Argentine (26-25), les hommes de Thomas Lièvremont ont bouclé la boucle sur une victoire. Et quelle victoire ! Face à l’hôte géorgien, les Français n’ont pas fait dans le détail. Au total, ils ont livré un festival offensif de huit essais, qui démarrait dès la deuxième minute avec un superbe mouvement tricolore, bien conclu par le demi de mêlée lyonnais Baptiste Couilloud. Si l’entame avait été le point noir du premier match de la compétition, avec un essai encaissé sur le coup d’envoi, les Bleuets avaient ensuite réglé la mire face à l’Argentine et confirmé leurs dispositions contre la Géorgie en attaquant la partie tambour battant et en n’encaissant pas le moindre point durant toute la partie pour confirmer leur montée en puissance.
Très à leur aise dans le jeu courant et dans le défi physique, les tricolores pouvaient se targuer de posséder le bonus offensif avant même que l’arbitre de la rencontre n’envoie les joueurs au vestiaire à la mi-temps. Oui, après les essais d’Ugo Boniface et de Peato Mauvaka, c’est le demi d’ouverture bordelais Matthieu Jalibert qui y allait de son essai, l’essai du bonus. Sûrs de leur force et face à des Géorgiens timides, les partenaires de Florian Verhaeghe maintenaient un rythme effréné en seconde période, en alternant jeu au près et jeu au large, avec des courses tranchantes, pour définitivement anéantir les espoirs de «remontada» en mode géorgien. Dans un souci d’équité et pour éviter quelconque lassitude du téléspectateur, quatre essais étaient également inscrit lors du second acte, par Nathan Decron, Selevasio Tolofua, Alexandre Roumat et Baptiste Pesenti après la sirène. Mais il est des statistiques qui ne trompent pas et qui, sans doute, expliquent à elles seules la déroute géorgienne. Ainsi, sur les 70 plaquages tentés par les Grenats, 23 ont été manqués, soit près d’un quart sur l’ensemble de la rencontre. Autant dire que nous sommes très éloignés des standards internationaux.
LA PRESSION BALAYÉE D’UN REVERS DE MANCHE
Avant ce match, les protégés de Thomas Lièvremont avaient, comme le veut l’expression consacrée, la pression du résultat. En cas de défaite ou de match nul face à la Géorgie, les Français auraient été directement éliminé de la compétition, en ne finissant pas meilleur second. Pire encore, même avec une victoire bonifiée, l’accession en demifinale de coupe du Monde n’était pas garantie. Pourtant, malgré l’enjeu, le staff tricolore procédait à douze changements dans le XV de départ. Seuls Florian Verhaeghe, Mickaël Capelli et Alexandre Roumat survivaient au grand ménage, un choix qui s’est avéré payant. Mais si le score dénote d’un véritable écart entre les deux équipes, cela n’a pas toujours été le cas.
L’an dernier à la même époque, les Bleuets, après avoir abandonné l’espoir d’un sacre, avaient rencontré la Géorgie dans le match pour la neuvième place et que ce fut dur. Au terme d’une partie engagée, les Français l’avaient emporté (27-24). Cette génération aura d’ores et déjà réussi son Mondial en terminant invaincue. Mais il ne lui reste plus qu’à attendre le résultat du match opposant l’Australie à l’Angleterre. Au final, seule une victoire des Wallabies, avec un bonus des Anglais, éliminerait la France de la course au mondial. croisons les doigts !