Midi Olympique

NUIT DE LIESSE

DEPUIS DIMANCHE SOIR, CLERMONT FÊTE SES HÉROS. ET SES HÉROS FÊTENT, EUX, DIGNEMENT LE BRENNUS.

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr Photos M. O. - D. P. et S. F.

Benjamin Kayser a surpris son monde, dès dimanche soir après la rencontre, dans les couloirs du Stade de France. À la question de savoir si ce titre était le début d’une grande histoire à Clermont, au regard de ces nombreux jeunes qui figuraient sur la feuille de match de la finale, le talonneur internatio­nal (32 ans, 37 sélections) a pris le contre-pied. « Je pense au contraire que c’est la fin de quelque chose parce que Jono (Gibbes) part. C’est quelqu’un qui avait une influence importante sur notre manière de nous entraîner. Il y a aussi pas mal de mecs importants pour le vestiaire et qui s’en vont. Je pense à Benson (Stanley), Doming (Domingo), Le Belge (Debaty) ou Rado (Radosavlje­vic)… La saison prochaine sera plutôt une phase de transition. On va construire quelque chose de différent. Une autre équipe, une autre histoire, une autre page. Il y a eu la période de Vern (Cotter), qui s’est arrêtée malheureus­ement un peu sèchement à la fin. Ce dimanche, c’est la période de Franck Azéma et Jono Gibbes qui vient de s’arrêter. »

Un discours d’abord étonnant. Et puis, il y a eu ces images, qui confinent effectivem­ent à la fin réussie d’un cycle. Si personne n’est évidemment resté insensible à ce sacre, Thomas Domingo est clairement apparu parmi les plus démonstrat­ifs dans sa joie. « Avant de partir, il n’y a rien de mieux ! » Le pilier clermontoi­s est de ceux qui sont restés accrochés au Brennus, dimanche soir. Au stade, où il l’a longuement présenté aux milliers de supporters présents en tribunes. Puis dans la nuit, à leur hôtel où les Clermontoi­s avaient choisi de célébrer leur titre.

Au Pullman de Montparnas­se, le club auvergnat avait ainsi pu prendre ses aises, disposant d’un immense salon de réception où il avait convié les familles des joueurs, les partenaire­s et quelques proches du club. La fête pouvait alors vraiment commencer.

DES SARDINES AUX FÊTES DE MAULÉON

Elle ne s’achèvera que tard dans la nuit ou tôt le matin, pour les derniers survivants qui avaient quitté l’hôtel pour rejoindre la nuit parisienne et le légendaire Pousse au Crime, dans le VIe arrondisse­ment. Après quelques heures de sommeil, tout ce petit monde a finalement repris le train, en direction de Clermont. Où une foule considérab­le les attendait place de Jaude. Le début du show menait par les joueurs eux-mêmes. Peceli Yato a entonné « Les Sardines » de Patrick Sébastien,Yohan Beheregara­y et Camille Lopez ont retrouvé leurs racines en reprenant « Les fêtes de Mauléon ». La palme, finalement, reviendra à Nick Abendanon, qui aura réussi à faire chanter les 50 000 supporters réunis. L’ensemble du groupe, enfin, s’est réuni lundi dans la soirée au H Park, bar-restaurant d’Aurélien Rougerie, pour terminer en beauté les célébratio­ns d’un titre tant convoité. Champion, Clermont a enfin relâché la pression. Et il se dit que, depuis, certains le fêtent encore.

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