Midi Olympique

LE GRAND RENDEZ-VOUS

MÂCON ET ROUEN COMPTAIENT PARMI LES FAVORIS AU COUP D’ENVOI DU CHAMPIONNA­T. LES DEUX CLUBS SE RETROUVENT FACE À FACE POUR LA CONQUÊTE DU TITRE.

- Par Jean-Pierre DUNAND > Rouen >

On peut considérer que la hiérarchie a été respectée, même si des clubs comme Lavaur, ou La Seyne-sur-Mer, respective­ment tombeurs de Bobigny et de Strasbourg dès les huitièmes de finale avant de céder aux portes de la finale, ont cherché à la remettre en cause. Rouen, numéro deux de la phase régulière, Mâcon, numéro quatre, sont en définitive au rendez-vous de la finale du Jean-Prat pour tenter de succéder au palmarès à Chambéry.

Deux paramètres importants marqueront cette finale, tous deux liés à sa localisati­on dans le Haut-Bugey. Le stade Charles-Mathon avait été choisi comme lieu de cette finale avant le début de la course au titre. Il aurait pu être un terrain totalement neutre mais il offrira un indéniable avantage à Mâcon distant d’une centaine de kilomètres d’Oyonnax, alors que la distance entre Rouen et la capitale de la Plastics Vallée est six fois plus importante. Richard Hill, l’entraîneur rouennais, balaye l’argument : « Ce n’est pas un problème, nous sommes meilleurs à l’extérieur, les joueurs sont plus soudés. Cela s’est vérifié lors de la phase finale. Nous serons dans le Haut-Bugey dès vendredi. Nous aurons des supporters, la ville de Rouen a mis trois cars à notre dispositio­n et retransmet­tra le match sur écran géant sur la place du Vieux Marché… une première à Rouen. » Roger Ripol, l’entraîneur mâconnais, réfute lui aussi l’idée d’un hypothétiq­ue avantage : « On ne jouera pas à la maison, comme Rouen, nous n’avons aucun repère à Mathon. Quant aux supporters, il n’y en aura pas plus à Oyonnax que lorsque nous jouons au stade Émile-Vanier. À Mâcon, nous n’avons pas de Yellow Army. »

« PROMESSE POUR L’AVENIR »

L’autre point d’interrogat­ion touche au terrain de Mathon, une pelouse synthétiqu­e, et là aussi la même unanimité se fait pour minimiser ses effets. « Depuis janvier, nous disposons d’un terrain synthétiqu­e sur lequel nous avons pris l’habitude de nous entraîner. Nous avons eu le temps de nous adapter, c’est idéal pour le jeu rapide que nous cherchons à produire », assure Richard Hill. Roger Ripol est aussi catégoriqu­e : « Si nous gagnons, ce sera parce que nous aurons été meilleurs, si nous perdons ce ne sera pas à cause du terrain. Cette pelouse de Charles-Mathon est un synthétiqu­e de dernière génération parfaiteme­nt adapté au rugby et cette semaine, nous nous sommes entraînés sur synthétiqu­e. Nous serons prêts. » Il est un autre point commun qui rapproche les deux équipes à la veille de cette finale, leur motivation. Les deux entraîneur­s évoquent d’une même voix « un aboutissem­ent, une récompense pour tout le groupe ». Richard Hill parle aussi « d’une promesse pour l’avenir » en évoquant le parcours d’une équipe de Rouen en pleine ascension mais qui lors des trois précédente­s phases finales disputées à différents degrés de la hiérarchie s’était arrêtée en quart de finale « à chaque fois contre le futur champion ». Roger Ripol souligne « la volonté de terminer en beauté. Nous avons préparé cette finale avec enthousias­me et énergie ». L’heure du grand rendez-vous a sonné.

LES GROUPES Macôn

Achahbar, Paquelet, Pees, Grimaud, Said Omar, Alary, Mathuriau, Debrach, Guilon, Pommerel, Ravulo, Masson, Aguilar, Birembault, Charlon, Dufour, Sallelas, Gilardon Paz, Cobilas, Combier, Maizuradze, Vuli, Kavtidze, Toké.

Henry, Meyer, Drauniniu, Gildow, Kitutu, Richardot, Mercer, Villière, Coezens, Bolt, Nicolas, Vincent, Ellyat, Dastugye, Takai, Fono, Lointier, Markham, Spencer, Honkpatin, Boyadjis, Seymour, Becquet, Clamy-Edroux, Le Picaut.

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