UN TITRE EN 5 DATES
DOMINATEURS SUR L’ENSEMBLE DE LA SAISON JUSQU’AU SACRE, LES CLERMONTOIS N’ONT CONNU QU’UN CREUX AU SORTIR DE L’HIVER. MAIS LE PARCOURS EN COUPE D’EUROPE DEMEURE EXCEPTIONNEL ET LA FIN DE SAISON, IMPULSÉE PAR UNE JEUNESSE TRIOMPHANTE, LES A COURONNÉS. SOU
16/10/2016 1re JOURNÉE DE CHAMPIONS CUP VICTOIRE À EXETER (35-8)
Jusque-là, Clermont signait un quasi sans faute : une seule défaite (bonifiée toutefois) en championnat sur le terrain de Toulon, déjà neuf points pris à l’extérieur et une sérieuse démonstration à domicile, face au Racing 92, le tout récent champion de France (47-10). Mais la Coupe d’Europe se fout pas mal de ces parcours linéaires. En Champions Cup, il faut performer vite et bien. Ce que les Auvergnats savent depuis belle lurette.
Sur le terrain d’Exeter en ouverture de leur campagne continentale, ils jouent déjà gros. Et ils font mieux qu’assurer. La première période est une démonstration de classe. Trois essais à la clé, tous plus beaux les uns que les autres. Bardy est dans une forme resplendissante, le trio Lopez-Fofana-Lamerat mystifie son alter ego à chaque prise de balle et, finalement, l’écart est large à la pause (21-3). Sévère mais logique. La deuxième période se place dans les mêmes standings. Trop forte, l’ASMCA frappe un immense coup d’entrée dans cette Coupe d’Europe (35-8). Personne ne le sait encore, mais ce sont les futurs champions d’Angleterre qui viennent de se faire surclasser. Clermont a fait l’étalage de sa force. Lé. F. ■
30/10/2016 9e JOURNÉE DE TOP 14. VICTOIRE À BRIVE (40-16)
La Coupe d’Europe est arrivée et Clermont, après des débuts tonitruants, est contraint d’entrer dans une phase de gestion de son effectif. C’est alors que sa politique de formation doit payer. Bientôt conviés en équipe de France, les internationaux sont protégés (Chouly, Vahaamahina, Fofana, Lamerat, Lopez,
Nakaitaci, Spedding). La Coupe d’Europe a également fait des dégâts physiques, entre les blessés et les joueurs au repos. C’est donc une équipe extrêmement rajeunie que présente Franck Azéma en Corrèze, pour le derby que tout le rugby du Massif central attend. Fernandez prend du galon à l’ouverture, Cassang célèbre sa première titularisation à la mêlée. Tout comme Beheregaray au talonnage. Encadrés par quelques anciens (Rougerie, Stanley, Lapandry ou Van der Merwe), les jeunes Clermontois prennent de vitesse les Brivistes sur chaque action. La correction se passe de commentaire : 40-16 sur le terrain adverse, quatre essais à un et la confirmation d’une sensation émergée en début de saison : « Ces jeunes sont prêts. Ils ont compris les exigences du haut niveau. Désormais, ils vont compter pour un dans mon effectif. » (Franck Azéma). La démonstration est éclatante. Lé. F. ■
29/04/2017 25e JOURNÉE DE TOP 14. VICTOIRE À LYON (23-20)
Après un automne tonitruant, Clermont a souffert l’hiver venu, avec les nombreuses blessures et les doublons pour cause match international. Montpellier est d’abord venu s’imposer à Marcel-Michelin, puis le voisin briviste. La belle deuxième place, synonyme de qualification directe pour les demi-finales, semble s’être envolée au profit du MHR. À moins que l’ASMCA ne parvienne à s’imposer à Lyon, lors de l’avant-dernière journée de la phase régulière. Seulement, entre deux échéances européennes majeures (demi-finale et finale)
Franck Azéma est obligé de faire tourner. C’est donc à la jeune garde que revient cette mission périlleuse. Réussie ! À Gerland, Raka est époustouflant, Penaud confirme qu’il est bien la sensation de la fin de saison clermontoise et Radosavljevic, si souvent décrié, est impeccable dans son rôle de maître d’ouvrage. Clermont s’impose (23-20) et, quoi qu’il arrive à Murrayfield en finale de Champions Cup face aux Saracens, il bénéficiera d’une semaine de repos avant les demi-finales de Top 14. Sur le coup, cela ressemble à un coup de pouce. Avec le recul, cette semaine arrachée à Gerland aura certainement été décisive dans le parcours vers le Bouclier de Brennus. Lé. F. ■
13/05/2017 FINALE DE CHAMPIONS CUP.
DÉFAITE FACE AUX SARACENS (28-17)
Clermont débarque à Murrayfield plein d’espoirs. Les Saracens sont certes favoris, au regard de leur passé dans la compétition et de leur récente demifinale, où ils ont étrillé le Munster à Dublin, mais l’ASMCA compte désormais dans ses rangs quelques joueurs qui ont su faire basculer les rencontres au sommet en sa faveur. Alors, est-ce l’année Clermont ? Rien du tout. Durant près de deux heures, les Auvergnats se sont employés comme des fous en défense, pour endiguer les vagues musculeuses des Saracens. Abendanon a sauvé son camp par deux fois, Lopez est passé sous les roues des camions Vunipola tout le match et Parra, comme à son habitude, a plaqué à tour de bras. Mais les Saracens sont trop forts. Ils monopolisent le ballon, récitent inlassablement leur rugby dans le sillage d’un Owen Farrell exceptionnel de précision. Ils finissent par faire plier Clermont (28-17). Le résultat est absolument logique. Mais il demeure douloureux et entraînera une large remise en questions des Auvergnats. Lé. F. ■
27/05/2017 DEMI-FINALE TOP 14.
VICTOIRE FACE AU RACING 92 (37-31)
Deux semaines après la finale perdue en Coupe d’Europe, quelques têtes ont changé. D’abord, il a fallu remplacer Vahaamahina, blessé (fracture d’un tibia). Ensuite, Franck Azéma a fait le choix de remettre du sang frais sur le terrain. C’est donc le tour des jeunes, brillants toute la saison mais qui devront assumer un statut nouveau pour eux en phase finale. Damian Penaud, Judicaël Cancoriet et Alivereti
Raka pénètrent donc sur la pelouse du Vélodrome pour y défier le Racing 92. Et ils le font avec brio. Dans un rugby créatif, superbement ambitieux et qui réconcilie enfin le spectateur avec le jeu d’attaque, Clermont fissure les Franciliens à chaque offensive. Le jeune Penaud ouvre la marque, Lopez inscrit ensuite un doublé et l’ASMCA n’a jamais semblé aussi forte, dominant chaque impact, réussissant chaque geste qu’elle tente. Malgré un dernier baroud d’honneur des joueurs du Racing 92, elle décroche avec brio sa qualification pour la finale (37-31). Comme délivrés d’un poids et enfin joueurs, les Auvergnats foncent vers le deuxième sacre de leur histoire. Lé. F. ■