L’ex-pharmacien risque quatre ans de prison
L’ancien pharmacien du RCT, Yves Botto, comparaissait vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulon. Poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux entre le 1er janvier 2012 et le 30 octobre 2014, il lui est reproché d’avoir détourné 134 973 euros au préjudice de la CPAM (Caisse primaire d’assurance-maladie). Le procédé ? Il aurait falsifié des ordonnances émises par 27 médecins, parmi lesquels Pascale Lambrechts, ancienne médecin du RCT. L’affaire concerne d’autant plus le club de Toulon que, parmi les 524 facturations injustifiées (sur 1 600 analysées par la CPAM), figurent celles de 33 joueurs toulonnais. Comment justifie-t-il ses actes ? « J’ai vécu le Pro D2, le Top 14, le doublé. J’avais envie de continuer l’aventure avec le RCT. […] Je donnais des produits de parapharmacie dont les joueurs avaient besoin (pommades, sparadrap, etc). » Puis la notoriété du RCT et les besoins paramédicaux grandissants, il avoue avoir perdu le contrôle :
« Je n’y arrivais plus. C’est à partir de là que j’ai dérapé et j’ai falsifié les ordonnances pour combler ce manque à gagner ». Et s’il a reconnu les faits et présenté ses excuses, Yves Botto, qui était devenu pharmacien du club à compter de la saison 2007-2008, risque gros. En effet, lors de son réquisitoire, Nicolas Kerfridin, le procureur de la République a réclamé « une réponse pénale exemplaire », à savoir 50 000 euros d’amende, une interdiction d’exercer de cinq ans, une privation des droits civiques et quatre ans de prison, dont deux avec sursis. De son côté le RCT réclame 5 000 euros de dommages et intérêts. Le délibéré sera rendu le 3 juillet prochain.