Midi Olympique

UN AXE À BLINDER

DÉPASSÉS PAR LE RYTHME DES SUD-AFRICAINS, LES BLEUS EN ONT OUBLIÉ LA SEMAINE DERNIÈRE DE GARDER L’AXE DES RUCKS. UNE FAILLE QU’IL LEUR FAUDRA NÉCESSAIRE­MENT COMBLER…

- N. Z.

Alors, altitude ou pas altitude ? Au vu de la débâcle enregistré­e samedi dernier à Pretoria, les Bleus ont eu le bon goût de ne pas se cacher derrière leur petit doigt. Et pourtant, il faut bien convenir que ce facteur a sûrement joué bien plus qu’on ne l’imagine. « Pour en avoir discuté avec Chilliboy Ralepelle, qui a l’habitude d’évoluer dans ces conditions, il m’a dit qu’à cette altitude, les matchs se jouaient souvent comme ça : vingt minutes de domination pour une équipe, vingt minutes pour l’autre… Relatait le flanker Yacouba Camara. Honnêtemen­t, c’est plutôt ce qui s’est passé, avec la fin de la première mi-temps en notre faveur, ainsi que la première moitié de la deuxième. La différence, c’est que nous avons commis beaucoup d’erreurs de défense pendant nos temps faibles, et qu’eux en ont commis bien moins que nous. »

Au centre de ces fameuses erreurs ? Une fâcheuse tendance, faute de souffle ou de rythme, à anticiper la circulatio­n autour des rucks, jusqu’à en déserter l’axe… Précisémen­t là où les Springboks ont réussi à s’engouffrer, comme Coetzee sur l’essai de Kriel, sans oublier les percées décisives et trop faciles réussies par les Kolisi, Mohoje et autres Marx. « Le retour que nous avons effectué de notre défense, c’est que sur les « gardes » 1 et 2 (les premiers défenseurs de la ligne, chargés de veiller sur les bordures et d’annoncer la montée, N.D.L.R.), nous étions plutôt bien en place, analysait le pilier Jefferson Poirot. Le problème, c’est justement que nous avons trop circulé, et que nous ne nous sommes pas montrés attentifs dans l’axe. De manière globale, nous avons trop hésité à aller contester

les ballons ou imposer une pression dans les rucks, ce dont les Sud-Africains ont profité à plusieurs reprises. »

COUVERTURE DU DEMI DE MÊLÉE

Des brèches qui n’ont été que trop rarement comblées par le demi de mêlée Maxime Machenaud, chargé justement de la couverture dans l’axe de ces rucks. Pourquoi ? Parce qu’en plusieurs occasions, le Racingman avait été contraint d’intégrer le premier rideau pour parer à des surnombres. En d’autres occasions, parce que ce dernier s’est tout simplement oublié, ainsi que le lui ont fait remarquer ses coachs cette semaine. Une des raisons entre autres de sa mise à l’écart, à laquelle Baptiste Serin se devra

cette fois d’être très vigilant. Même s’il semble peu probable que les Français tombent deux fois de suite dans le même piège… « La semaine dernière on ne savait pas trop à quoi s’attendre… On ne peut pas se cacher derrière cela, bien sûr, d’autant que l’on est habitué en Top 14 à ce que des équipes fassent des surprises. Mais là, au moins, nous avons une base de travail solide pour préparer cette rencontre, ce qui n’était pas le cas lors du premier test. À nous de vite évacuer la déception et de corriger nos erreurs. » En apportant ne serait-ce qu’un engagement supérieur sur les premiers plaquages et dans le combat, de façon à ralentir les sorties de balle et prendre le temps de bien s’organiser…

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