« Des Blacks arrogants »

LE BIARROT REVIENT SUR LA DÉFAITE DE MARDI FACE AUX BABY BLACKS. AVEC REGRETS.

Comment expliquer cette entame de match ?

Je ne sais pas s’il y a des explications. Moi-même, je ne comprends pas ce qu’il s’est passé. Je sentais le groupe prêt, on savait à quoi s’attendre et où l’on mettait les pieds. On l’a abordé comme une demi-finale de Coupe du monde. On ne s’était pas mis plus de pression que ça. On avait bien travaillé toute la semaine pour préparer ce match. Nous étions sereins, sûrs de nos points forts. Et pourtant, on se fait surprendre, c’est inexplicable !

Cela vous laisse des regrets au vu de la physionomie de la seconde période ?

Forcément, on aura des regrets. Quand on rentre à la mi-temps en prenant 290, c’est conséquent. Dans le vestiaire, on s’est remobilisé. On s’est dit que nous n’avions plus rien à perdre et qu’il fallait montrer un tout autre visage pour prouver que nous n’étions pas arrivés là par hasard. On l’a plutôt bien fait, mais malheureusement, c’était trop tard.

Comment avez-vous trouvé ces Baby Blacks ?

C’est une équipe très complète, sûrement la plus complète de la compétition. Après, chaque équipe a ses points forts et ses points faibles. On a vu qu’ils n’étaient pas imprenables non plus. On a su les mettre en difficulté en seconde mi-temps avec de beaux mouvements.

Et au niveau de l’attitude ?

J’ai trouvé des Néo-Zélandais chambreurs, arrogants comme s’ils nous prenaient de haut. Malheureusement, on voit de plus en plus ces comportements sur les terrains de rugby. C’est vraiment dommageable car ce ne sont pas ça les valeurs de ce sport. Surtout que les Blacks n’ont pas besoin de ça. J’étais vraiment déçu, surtout venant d’eux. Après, ça leur a réussi cette fois, j’espère pour eux que ça continuera.

Cette fin de haka était-elle préparée ? N’avez-vous pas trop laissé d’influx ?

On avait abordé le sujet cette semaine entre nous. On voulait marquer le coup, car c’était la première fois pour la plupart d’entre nous que l’on affrontait la Nouvelle-Zélande et leur haka. Je ne pense pas qu’on y ait laissé de l’influx. On était bien dans notre bulle toute la semaine et jusqu’au coup d’envoi. Ce haka ne nous a pas perturbés.

D’un point de vue personnel, vous êtes passé ouvreur et avez endossé le rôle de buteur après la sortie prématurée de Jalibert, comment l’avez-vous vécu ?

Je l’ai bien vécu. J’ai la chance d’être polyvalent. La situation était déjà arrivée contre l’Argentine (après la sortie sur blessure de Romain Ntamack) donc je n’ai pas eu plus de pression que ça. J’ai déjà des repères au poste d’ouvreur. En ce qui concerne les tirs au but, je reviens d’une longue blessure aux adducteurs donc je les avais un peu laissés de côté pour consacrer uniquement ma rééducation au jeu. J’ai donc repris petit à petit, mais je suis assez satisfait de ma réussite dans l’exercice.

Vous retrouvez l’Afrique du Sud dimanche, pour la troisième place. Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?

On les connaît bien après les avoir joués pour notre premier match. Comme avant chaque rencontre, on va tâcher de bien récupérer et de se préparer de la meilleure des manières pour cette petite finale. On a coeur de ramener une médaille en France.