À BALLES RÉELLES
AVANT D’AFFRONTER LES LIONS BRITANNIQUES ET IRLANDAIS, LES ALL BLACKS ONT DONNÉ RENDEZ-VOUS AUX SAMOANS À L’EDEN PARK, VENDREDI, 20 HEURES, POUR UN ALLÉCHANT GALOP D’ESSAI.
Cette semaine, le boss des Lions Warren Gatland n’était pas certain qu’une « grande différence » persiste encore entre « une bonne équipe de Super Rugby et les Halle Blacks ». En face, le patron des Tout Noir Steve Hansen a immédiatement profité de l’occasion pour reprendre son compatriote de volée : « Je suis quant à moi convaincu qu’il persiste une différence notable entre une équipe de Super Rugby et une sélection nationale. J’espère même qu’il (Gatland) pourra s’en rendre compte ce week-end ». Les champions du monde néo-zélandais n’ont pas disputé le moindre match depuis novembre dernier, date à laquelle ils avaient battu les Bleus au Stade de France (24 à 16). Six mois plus tard, où en sont les hommes de Steve Hansen et Ian Foster ? Peu ou prou au même niveau, serait-on tenté de dire. Au printemps 2017, les provinces néo-zélandaises du Super Rugby (Blues, Crusaders, Highlanders, Hurricanes, Chiefs) marchent sur le Super Rugby et, si ces All Blacks, regroupés en camp d’entraînement depuis près d’une semaine, manqueront nécessairement de repères, ils seront physiquement à leur summum.
Face aux Samoans et pour le premier match de leur saison, les Men In Black joueront sans leur capitaine Kierand Read, que Steve Hansen souhaite à 100 % de ses capacités physiques pour le premier choc face aux Lions britanniques et irlandais, prévu la semaine prochaine dans la capitale économique néo-zélandaise. En l’absence de «Reado », le sélectionneur néo-zélandais devrait du coup titulariser le tonitruant Ardie Savea en numéro 8, un poste où il a souvent fait des ravages en Super Rugby. Par ailleurs, le meilleur joueur du monde Beauden Barrett sera bel et bien présent sur la pelouse de l’Eden Park.
VINGT-QUATRE ANS D’ATTENTE !
À quoi doit-on s’attendre, du côté samoan ? La première ligne polynésienne -où figure les Racingmen Census Johnston et Viliamu Afatia seront titulaires, le Bayonnais Maatulimanu Leiatua premier choix au talonnage et le Parisien Paul Alo-Emile remplaçant à droite- est en tout point impressionnante et tentera de mettre la mêlée adverse sur le reculoir. Derrière elle, on ne peut que s’interroger sur la véritable valeur des Polynésiens. Bien que revigorés par l’arrivée d’un nouveau sélectionneur (l’ancien trois-quarts centre des All Blacks Alama Ieremia), les Samoans ont seulement disputé cinq rencontres l’année passée, s’inclinant à Tbilissi (20 à 16), en France (52-8) et aux Fidji (26-16). Décevants lors du dernier Mondial, les coéquipiers du demi de mêlée de Bath Kahn Fotuali’i semblent encore en recherche de repères et feront donc figures d’aimables sparring-partners, à Auckland. «Nous alignerons néanmoins notre meilleure équipe possible et tenterons de faire honneur à cette rencontre historique », plaidait Alama Ieremia. Historique, vous dites ? Indéniablement. Car la dernière fois que les Samoans ont été invités à disputer un test Match à l’Eden Park d’Aukland, c’était il y a vingtquatre ans. Ce jour-là, les Polynésiens s’étaient inclinés sur le score de 35 à 13. Le miracle est-il possible ? Permetteznous de penser que non...