Midi Olympique

L’apathie puis la révolte

- En. D.

Ce Nouvelle-Zélande - France a offert une première image assez inédite. Celle de deux équipes qui se défiaient du regard pendant plus d’une minute une fois le haka maori, le traditionn­el Ka Mate, terminé. Preuve que les Bleuets avaient envie de faire douter leurs adversaire­s avant même le coup d’envoi.

Ce sont pourtant les Néo-Zélandais qui sont le mieux rentrés dans la partie. Dominés à l’impact, apathiques défensivem­ent et contrés sur leurs lancements de jeu, les Bleuets encaissaie­nt trois essais en vingt-six minutes de jeu. Le premier, inscrit par Jordan (7e), était pourtant entaché d’un en-avant au départ de l’action. Il n’y avait rien à redire sur ceux de Falcon (11e) et de Papali’i (24e). Tout comme celui de Caleb Clarke (35e), servi par une magnifique chistera du demi d’ouverture Tiaan Falcon. Plus précis, plus rapides, plus techniques, les Baby Blacks faisaient mordre la pelouse du Mikheil Meskhi Stadium aux jeunes Coqs, nerveux, à l’image de Baptiste Pesenti, sanctionné d’un carton jaune (23e) pour un mauvais geste dans un regroupeme­nt. Le deuxième acte beaucoup plus équilibré, avec un coaching payant, voyait la France s’engager dans une cavalcade et une remontée folle. Couilloud (50e), Pesenti (53e), Mauvaka (64e) et Tauzin (70e) plongeaien­t, tour à tour, derrière l’en-but (36-26). Et la nervosité changeait de camp subitement. Moins maîtres de leur sujet malgré un essai de leur excellent talonneur Aumua (46e), les jeunes hommes en noir s’en remettaien­t à un grattage de Christie (78e) pour s’assurer définitive­ment du score et de la victoire (3926). Le rêve français était passé.

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