Midi Olympique

« Le Tournoi nous a fait grandir »

RAVIE DE SA SÉLECTION, LA RENNAISE ÉVOQUE LE DÉFI QUI ATTEND LES FÉMININES EN IRLANDE…

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Comment avez-vous appris votre sélection ?

Je l’ai apprise par téléphone, la manager Annick Hayraud m’a contacté car je n’étais pas encore arrivée au stage à Bugeat puisque je revenais de blessure et je ne pouvais reprendre qu’à partir de lundi. Je suis très heureuse de faire partie de ce groupe et de participer à ce Mondial. Je n’avais pu prétendre au dernier qui s’est tenu en France en raison d’une pubalgie tenace qui avait empiré. Aujourd’hui, je suis ravie.

Vous avez été beaucoup vue pendant le Tournoi. Est-ce cette compétitio­n qui a été décisive pour votre sélection ?

Tout à fait, car cela faisait trois ans que je n’avais pas joué avec le XV de France. Après le Mondial en France, j’ai basculé sur le rugby à VII et l’objectif des jeux Olympiques. Ce Tournoi fut un retour au XV. C’était une évaluation grandeur nature.

Un retour à XV, à un poste où vous n’aviez pas l’habitude de jouer…

En effet, le staff m’a reposition­née à la mêlée, alors qu’à XV, j’ai toujours évolué au centre ou à l’arrière, et même à l’aile avec le XV de France… À VII, en revanche, je joue 4 ou 5, ce qui correspond à demi de mêlée ou demi d’ouverture. Il y a donc une cohérence dans ce choix : tant par rapport à mon vécu à VII, que par rapport à mon gabarit ou mes qualités. Ce choix me convient bien car j’ai pris énormément de plaisir pendant le Tournoi. Bien sûr, il me manque encore des repères et des automatism­es, mais c’est un beau challenge.

Le Tournoi a été un échec. Le groupe est-il revanchard ?

Tout à fait. Avant ce Tournoi, beaucoup de choses ont changé : le staff, le projet de jeu… Les repères de plusieurs joueuses ont été changés. Pour ma part, j’étais nouvelle donc je n’ai pas été « dévariée ». En tout cas, cet échec nous a fait grandir. Nous nous sommes remises en question afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs que lors

du Tournoi.

Quelles étaient ces erreurs ?

Nous avons été parfois incohérent­es dans nos choix, ou sur l’applicatio­n du projet. Nous avons été mises en difficulté, et nous avons restreint notre jeu alors que nos qualités nous permettent de développer un jeu de mouvement. Nous devons garder ce jeu.

Justement, le rugby internatio­nal féminin suit la trajectoir­e de son homologue masculin, et s’oriente vers un rugby positif, basé sur le mouvement. Dans ce contexte, les joueuses à VII sont-elles un avantage ?

Oui, car le VII nous donne l’habitude de ce jeu tourné vers le mouvement, la passe, et l’enchaîneme­nt des tâches à haute intensité. Il faudra maintenant mettre cette intensité et emmener le groupe dans ce sens. Cela aidera sûrement les filles qui n’ont jamais joué à VII. Propos recueillis par S. V.

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