Midi Olympique

« Nous sommes sur le bon chemin »

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Quel sentiment domine après ce dernier match perdu et cette occasion manquée de finir troisième ? C’est frustrant. Lorsque vous dominez autant une mi-temps sur la possession, que vous avez autant d’occasions d’essais et que vous ne concluez pas, vous pouvez nourrir des regrets. Nous avons manqué de réalisme, de justesse technique et nous avons laissé passer notre chance. Comment expliquer alors ce second acte ? Avec le staff, nous avons senti les joueurs très émoussés dès l’échauffeme­nt. Nous avons senti qu’il manquait quelque chose. Des matchs comme ceux-là, ça se gagne au mental. Les Sud-Africains ont été tout simplement plus forts, ils se sont accrochés pour inverser la tendance et ils ont fini le travail. Leur intercepti­on tue le match. C’est déjà un miracle avec cette compositio­n d’équipe, très remaniée d’en arriver là à la mi-temps. Nous avons bien vu que nous avions manqué d’automatism­es, notamment au niveau de la charnière. Cela termine-t-il amèrement cette aventure ? Il faut essayer de prendre de la hauteur par rapport à ce dernier match. Les joueurs ont fait une belle Coupe du monde. C’est vrai que la fin a été très dure. La défaite contre les Baby Blacks nous a fait du mal. Nous avons perdu nos deux piliers gauche, nous arrivons en bout de course. Les deux joueurs que nous faisons rentrer aujourd’hui (Thomas Laclayat, et Thomas Darmon) ont arrêté leur préparatio­n physique il y a un mois. L’aventure était malgré cela belle. Nous aurions juste aimé terminer autrement. Quel bilan dressez-vous donc ?

Si nous regardons la poule que nous avions et la compétitiv­ité d’en sortir, je crois que nous avons fait une très belle phase de poules. Nous avons raté notre première mi-temps contre les Baby Blacks mais dans l’ensemble c’est plutôt encouragea­nt. Nous sommes encore loin des meilleurs, et il y a beaucoup de travail mais il ne faut pas oublier que nous avons eu beaucoup de blessés avant et pendant la Coupe du monde. Cela a pesé sur la fin. Que retiendrie­z-vous comme points positifs ? Je retiendrai tout d’abord l’état d’esprit qui a animé ce groupe. Le sérieux de cette équipe, son ambition, la volonté et la force de caractère qu’elle a dégagé. Les quinze jours de préparatio­n physique nous ont aidés. Il en manque toujours mais il y a du mieux par rapport à l’année dernière. Des joueurs ont pu montrer leur véritable potentiel. Et les points négatifs ?

Nous avons vu les carences sur le réalisme, sur la concrétisa­tion de nos temps forts, la maîtrise et la gestion des événements. Le plus important a été de voir les garçons progresser. Il ne faut pas oublier que nous partons de très loin avec cette défaite de 60 points encaissés contre l’Angleterre en début de Tournoi des 6 Nations (59-17). C’est dommage que nous ne les ayons pas joués en Géorgie car je pense que nous avons comblé une partie du retard. Quels sont les axes à développer désormais pour continuer la progressio­n ? Il y a beaucoup d’axes de travail à développer. Des décisions ont été prises pour l’an prochain avec le suivi des joueurs dans les clubs, l’arrêt du pôle France… En tant que manager des moins de 20 ans, je ne sais pas comment tout cela sera organisé mais il y a des choses à retenir. Nous sommes sur le bon chemin. J’espère que ceux qui vont s’en occuper l’an prochain auront des moyens pour exister. Il faut que la formation française soit une priorité. Propos receuillis par En. D. ■

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