UN RÊVE PARTAGÉ
On le sait, « une finale cela se gagne ». Pas besoin de le rappeler aux SaintMarcellinois et aux Mussidanais cette finale sera la première pour les Périgourdins. «J’ai dit aux joueurs de vivre pleinement ce moment d’exception. Ils peuvent écrire une page de l’histoire de notre club », glisse le président François Lemarchand. Les Alpins ont déjà vu de près un bouclier, celui de Fédérale 3 en 1990, mais Strasbourg était reparti avec. « Dans leur grande majorité les joueurs sont trop jeunes pour en avoir un souvenir, beaucoup n’étaient pas nés, mais ils en ont entendu parler », affirme Fred Jovale, le coach isérois. Convaincues d’avoir déjà réussi leur saison, les deux équipes caressent le même rêve. « Notre objectif initial était la montée manquée de peu lors des deux saisons précédentes. Mais en abordant la phase finale nous étions convaincus d’être plus forts qu’auparavant », assure Fred Jovale. Le discours périgourdin diffère un peu : « Nous avons galéré en Fédérale 3 avant de retourner en Honneur durant deux saisons. Nous avions l’ambition de monter mais surtout le faire en marquant notre histoire. Nous voulions aller au bout. »
PORTÉS VERS LE JEU
C’est chose faite. Comme ses voisins de Bergerac et Périgueux, Mussidan se retrouve en finale. « Ce n’était pas gagné d’avance, nous n’étions pas les favoris », assure François Lemarchand. Pour se hisser en finale, les Isérois se sont contentés de la plus petite des marges en demi-finale, face à Ribérac, le voisin de Mussidan. « Face à une équipe à la grosse densité physique nous avons su nous adapter, mais il est vrai que nous sommes plus portés vers le jeu », convient leur entraîneur. Les deux équipes ne partagent pas que les mêmes espoirs, la jeunesse de leurs effectifs les caractérise. « À 90 % notre groupe, d’une moyenne d’âge de 24 ans, est issu de notre école de rugby », se réjouit le président périgourdin. « Trois de nos joueurs ont plus de 30 ans », renchérit Fred Jovale. Même du côté des supporters des similitudes existent. Cinq cars sont prévus au départ de Mussidan et la mobilisation est décrétée à Saint-Marcellin qui avait rassemblé 2 000 supporters lors de sa dernière finale.