PREMIER SACRE À PORTÉE DE BRAS
S’ILS TRIOMPHENT DE BERGERAC, LES VAROIS POURRONT SOULEVER LE PREMIER BOUCLIER DE LEUR HISTOIRE. UN SACRÉ CHALLENGE.
Quatre-vingt minutes à jouer et une dernière marche à gravir. Un ultime coup de rein à donner avant de ramener de Pézenas le bouclier à la maison. « Il y a un titre à aller chercher, mais avant il y a un dernier succès à claquer », se projette son manager sportif, l’ancien troisième ligne de l’Usap Grégory Lecorvec. Ce serait le treizième succès de rang des Varois. Ce serait surtout la récompense d’une saison pleine et un tout premier sacre dans l’histoire du club varois deux saisons seulement après être redescendu d’un étage. HyèresCarqueiranne est prêt à relever cet ultime défi. « De toutes les façons, une finale n’est pas une finalité, elle ne se joue pas, elle se gagne, sourit Grégory Lecorvec, à nous de rester nous mêmes. » Il n’a pas tort. Or, Bergerac est au mieux. Exact à ce rendez-vous quant on n’aurait pas glissé, en fin de saison régulière, une grosse pièce sur des Dordonnais tenus de passer par les barrages.
UNE SAISON À RENDRE MAGNIFIQUE
Passé par un trou de souris il y a huit jours face à Orsay : « On a montré une force de caractère », souffle Martin Jagr, HyèresCarqueiranne a des atouts pour ne pas trébucher sur cet ultime examen de contrôle. Son rideau défensif. Le plus hermétique de sa poule. Son carburant offensif. Sa philosophie de jeu aussi et sa volonté de mettre du rythme et de faire vivre ses munitions. Plus globalement, il y a le sérieux, l’abnégation et l’opiniâtreté de son collectif. Sans s’interdire de s’appuyer sur ses deux botteurs et métronomes, l’ancien aixois Alexandre Latapie et seynois Anthony Viard. « Si l’on gagnait, ce ne serait pas vilain, ce serait l’aboutissement du travail de tout un club sportivement et administrativement soudé, sourit le président varois Alain Brenguier, je me languis d’y être. Il y a de l’impatience, mais on vit déjà une grande saison. » « À nous de la rendre magnifique », martèle Grégory Lecorvec. « Il y a un bout de bois à aller chercher, mais on ne va pas révolutionner maintenant nos schémas de jeu, assure Martin Jagr, à 90 %, ce match compliqué va se jouer dans l’envie et dans le mental. À nous de nous donner à 100 %, de ne pas avoir de regrets et de ne pas galvauder maintenant notre fin de saison. » Cette semaine, les Varois ont mis l’accent sur « la récupération » et pris le temps de visionner les images de leur dernier match face à Orsay, histoire de régler deux ou trois détails. Incertain pour une douleur au genou, son arrière Dylan Oderda a, lui, passé une IRM et pourrait finalement être suppléé dans le groupe par Xavier Richomme.