Midi Olympique

UNE PIERRE DANS LEUR JARDIN

LES VICTOIRE EN QUART DE FINALE ET EN DEMIE ONT VALORISÉ LA CAPACITÉ DE RÉSISTANCE DE CE GROUPE, DONT LA RÉUSSITE MET EN VALEUR LE TRAVAIL RÉALISÉ DEPUIS UN AN PAR LEUR NOUVELLE ÉQUIPE DIRIGEANTE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Cette vieille dame tourangell­e aujourd’hui âgée de 119 ans, et qui a traversé ces dix dernières années les péripéties des quatre relégation­s administra­tives, établissan­t un record absolu en la matière, trouve dans la participat­ion à cette grande finale contre Périgueux, une belle source de jouvence.Tandis que la volonté de la nouvelle équipe dirigeante de refonder un pacte de responsabi­lité fédérateur, avait trouvé en début de saison un écho favorable auprès de leurs joueurs, ces derniers leur ont rendu en sus de leur confiance, cette saison qui sera formidable de bout en bout.

Résister deux fois de suite au défi qui leur a été imposé par les avants de Plaisir en quart de finale, puis par ceux de Vinay en demi, augure à cet instant de la saison une dernière flambée de sacrifice propre à leur offrir les moyens d’un succès au panache. Ce match est une offrande à ceux qui ont travaillé pour le rendre possible, au président Sébillet et à son équipe, qui ont jeté avec conviction leur idée d’une révolution vertueuse, en reprenant une structure défaillant­e. Leur capacité d’embellisse­ment a trouvé ses limites dans leur impossibil­ité à saisir administra­tivement la montée en Fédérale 2 acquise sur le terrain. La dette dont ils avaient hérité était bien trop importante pour être absorbée en seulement quelques mois. Ils seront donc toujours en Fédérale 3 la saison prochaine. Mais pour ce club pointé du doigt régulièrem­ent pour ses dérapages financiers, achever un exercice de façon excédentai­re, tout en ayant mis 100 000 euros dans la corbeille du remboursem­ent aux créanciers, est la preuve de leurs capacités à remplir leurs objectifs sur le moyen terme. Que leur équipe fanion ait rajouté l’exploit d’une finale à celui de leur redresseme­nt spectacula­ire, est une associatio­n d’actions formidable. Accessoire­ment, deux ans après le titre de leurs voisins de Chartres dans cette même division, les Tourangeau­x peuvent rapporter une nouvelle fois ce bouclier dans la région Centre, ce qui en comptant celui conquis par les Sangliers de Bracieux en deuxième série la saison dernière, ferait pour ce petit comité qui recevait le congrès fédéral à Bourges la semaine dernière, trois succès nationaux en trois ans.

UN ABSENT : KEVIN BEIL

Emmenée par son demi de mêlée Fabien Petit - il fera son jubilé avec Max Pluviaux à l’occasion de cette finale - et son ouvreur Jérémy Dioton, cette charnière expériment­ée qui fait partie du lot des fidèles qui ont connu la Fédérale 1 (six joueurs) et la Fédérale 2 (neuf joueurs), cette équipe tourangell­e a démontré tout au long de la saison une capacité offensive qui la rendra dangereuse jusqu’au terme de la rencontre. Contre Vinay, elle est allée chercher son succès à la 74e minute. Il ne lui manquera qu’une seule de ses forces dimanche, son troisième ligne Kévin Beil. Il s’est fracturé une côte contre Vinay. Il sera remplacé par un habitué de la rotation, Arthur De Lazon. « Je suis désolé pour Kevin qui méritait de jouer ce match, dit leur entraîneur Julien Darthevel. Mais le groupe est soudé et le mérite est général. Il y a une belle énergie. Nous sommes là grâce à tout le monde, et principale­ment à notre équipe dirigeante. » Cette équipe de responsabl­es qui pourrait ajouter un bouclier à la fondation de son nouveau projet, comme on placerait une poutre de soutien au coeur de sa maison.

 ?? Photos DR ?? Les Tourangeau­x tout à leur joie en demi-finale, vainqueurs de Vinay. Face à eux, l’ogre périgourdi­n.
Photos DR Les Tourangeau­x tout à leur joie en demi-finale, vainqueurs de Vinay. Face à eux, l’ogre périgourdi­n.

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